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qu’ont faites les révolutions d’autrefois. J’avais été introduit auprès de lui par un libraire, qui m’avait recommandé, par-dessus toute chose, de ne point parler à sa très-haute Sainteté du livre qu’elle vient de publier sur Bysance. Le libraire pensait, avec raison peut-être, qu’il pouvait y avoir quelque danger pour le patriarche, a se déclarer comme auteur d’un gros livre sur la ville de Stamboul ; car les Turcs n’aiment pas qu’on parle de ce qu’il y a de curieux dans leur pays, et cacheraient volontiers aux étrangers tout ce que leurs cités renferment d’anciennes ruines ; j’ai donc suivi fidèlement l’avis de mon introducteur, mais je n’ai pas tardé a m’apercevoir que ma réserve était au moins fort inutile. J’ai questionné le savant prélat sur l’emplacement des palais de Blaquernes et de Bucoleon, et sur les murailles et les tours de l’ancienne Bysance ; il a répondu à mes questions, et comme je lui opposais quelques doutes, que je lui citais d’autres témoignages que le sien ; il m’a répété plusieurs, fois qu’il avait fait un livre sur Constantinople, et qu’il connaissait mieux que personne la ville impériale. J’ai reconnu, à ces mots, que le prélat ne se souciait guère de garder l’incognito et de rester caché sous le voile de l’anonyme ; je l’ai complimenté, quoique un peu tard, sur son livre, que j’avais acheté la veille ; j’étais bien aise de trouver la vanité d’auteur dans ce quartier du Fanar, qui avait été autrefois le quartier de toutes les va-