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vous qu’on le comprenne au-dehors ? Ce qu’il y a de certain, c’est qu’on ne se doute pas ici de ce qui a mis tout-à-coup l’Europe en mouvement ; et les partis qu’on voit de loin s’agiter, sans qu’on sache trop pourquoi, nous paraissent, passez-moi cette comparaison familière, comme des gens qui danseraient sans les violons.

Je n’ai point osé demander au patriarche des nouvelles de la Grèce ; je sais qu’il se trouve, à cet égard, dans une situation très-embarrassante. Le gouvernement et les fidèles de la Morée ne reconnaissent point son autorité et ne correspondent point avec lui, même pour les affaires spirituelles. De son côté, il s’applaudit de n’avoir point de rapports avec un pays qui doit être, plus que jamais, odieux à la Porte. Sa suprématie reconnue parmi des peuples qui ont secoué le joug des Turcs, entraînerait pour lui une responsabilité pleine de périls. La fin tragique d’un de ses derniers prédécesseurs doit être toujours présente à son esprit. Dans son entretien, il ne m’a pas laissé ignorer qu’il est surveillé de près par les disciples du prophète. Chez nous, on met le plus grand prix à publier ses opinions, ici à les cacher.

L’objet principal de ma visite était d’obtenir, du patriarche quelques éclaircissemens sur l’ancienne Constantinople. Je l’ai mis sur ce chapitre, et après avoir parlé des ruines qu’entassent de tous côtés les révolutions présentes, nous avons parlé de celles