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devenus des jouets d’enfans, et votre civilisation, que nous prenions pour modèle, nous offre plus que l’aspect d’un tremblement de terre. » Au milieu du désordre général, le prélat déplorait surtout le sort de la France et celui désunis de saint Louis. Ce qui confondait toutes ses idées, c’est que Charles X fut tombé du trône comme un ennemi de la liberté, lui que la Grèce appelait son libérateur, et qui venait de renverser la tyrannie des pirates africains. Le patriarche ne savait que ce qui s’est passé en Orient ; il ne comprenait point nos querelles sur les élections et sur la liberté de la presse ; il ne savait rien ni sur le centre gauche, ni sur le centre droit, ni sur la congrégation, ni sur le comité directeur, ni sur le ministère du 8 août, ni sur les deux cent vingt-un. J’ai tourné et retourne la révolution nouvelle dans tous les sens, afin de lui en faire au moins comprendre quelque chose mais tout ce que j’ai voulu éclaircir est resté pour lui une énigme. C’est comme si je lui avais parlé de l’origine des vents, et de la lumière du mont Thabor.

Au reste, ne pas comprendre, c’est quelquefois juger. La France, du mois de juillet n’est pas jugée autrement chez les étrangers, dans l’éloignement, on ne voit que les grandes choses, et c’est pour les petites, bien souvent, qu’on ébranle les sociétés. Il n’est pas très sûr, d’ailleurs, que ceux qui ont fait votre dernière révolution aient compris eux-mêmes tout ce qu’ils faisaient. Comment voulez-