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simple, assez fané, son visage ovale et frais, où les grands yeux, légèrement à fleur de tête, sont d’une couleur toute unie, exactement pareille à celle des cheveux bouffants, c’est-à-dire châtain-roux. « Couleur lièvre », disait jadis le père d’Isabelle.

Sous son nez mignon, gentiment relevé, sa bouche est humide et rouge. Il y a, derrière ses lèvres, des petites dents pointues, saines, pas trop bien rangées. Elle est de moyenne taille et bien prise. Léon Chardier, son mari : un monsieur comme beaucoup d’autres, ni grand, ni petit, ni beau, ni laid. Des yeux verdâtres, des cheveux taillés en brosse, une grande moustache foncée qu’il aime à mordiller.

La petite Chardier, Louise ou Louison, et qu’on a fini par appeler Zozo : c’est une gamine blonde qui sera brune plus tard, cinq grosses boucles lui- santes, deux yeux gris plutôt jolis, et c’est surtout une paire de joues bien portantes. Boudinée dans un patelot rouge de l’année dernière, déjà trop étroit pour elle, son béret de marin à lettres dorées dans le dos, elle ne cesse de remuer ses jambes en bas de laine noire côtelée, ses pieds en bottines lacées, toutes neuves.

Quant à l’enfant de huit mois, le petit Léon, ou plutôt «le petit lion », paquet de vêtements chauds et blancs, il ne laisse voir de sa personne qu’un