« La Consolation de la philosophie » : différence entre les versions

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vous aussi, mortels dégénérés, vous conservez, bien faible il est vrai et pareil à un rêve, le souvenir de votre origine; et votre pensée, si peu clairvoyance qu'elle soit, entrevoit confusément la béatitude, celtecette véritable fin de l'homme; de là vient due tout à la fois un instinct naturel vous guide vers le souverain bien, et que nombre d'erreurs vous en écartent. Examine, en effet, si les moyens par les­quels les hommes se flattent d'arriver à la béatitude sont capables de les conduire au but. Si l'argent, les honneurs et le reste peuvent procurer un bonheur qui ne laisse rien it désirer, je l'avouerai moi-même, il est des hommes que la possession de ces biens peut rendre heureux. Mais si ces avantages ne peuvent tenir ce qu'ils promettent, s'il y manque plusieurs conditions essentielles, n'est-il pas évident qu'ils ne présentent qu'une fausse image de la béatitude? Je le demande à toi tout le premier, à toi qui naguère regorgeais de richesses. Au milieu de tous ces trésors, est-ce que ton âme n'a jamais été troublée par le ressentiment de quelque injure'? - Certes, ré­pondis-je, je n'ai jamais joui d'une telle sérénité que j'aie été un seul jour exempt de tout chagrin; du moins, je ne m'en souviens pas. -- Ta peine ne venait-elle pas de l'absence de quelque chose due tu aurais voulu voir près de toi, ou de la présence de quelque autre chose dont tu eusses voulu être débarrassé? – C’est cela ,dis-je ;
-Donc tu désirais la présence de l'une de ces choses et l'absence de l'autre. - J'en conviens. -- Mais, reprit-elle, un désir, c'est un besoin. -