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ANCIENS PEUPLES.

révolutions, l'histoire de leur gouvernement, et de bien étudier, pour notre propre intérêt, les causes de leur grandeur et de leur décadence, et tout ce qui peut avoir quelque influence sur la force, la durée des gouvernemens et sur le bonheur des hommes.

Les philosophes se sont efforcés, tout aussi vainement, de faire prévaloir leurs différens systèmes sur l'origine de la civilisation ; d'abord l'état de pure nature nous semble une abstraction chimérique : car dès qu'il y a famille, il y a société et commencement de civilisation ; et cette famille, gouvernées d'abord, si l'on veut, par le pouvoir monarchique du père, a pu l'être républicainement à sa mort, si la nature ou le hasard n'a pas donné à l'aîné des enfans les moyens de succéder à l'autorité paternelle.

La réunion plus ou moins prompte de plusieurs familles pour former un peuple, a dû dépendre de la différence des localités, du climat, et de mille circonstances trop variées pour servir de base à une opinion certaine.

Dans les zônes brûlantes pou glacées, la réunion des familles a dû paraître plus difficile et moins nécessaire. L'homme, se nourrissant de la chasse dans les climats froids, vit errant et isolé ; dans les contrées que le soleil féconde presque seul, le travail est peu nécessaire pour satisfaire le besoin de la vie ; mais les hommes y sont indolens et sans industrie. Ainsi tous les peuples dont la civilisation est la plus anciennement connue, habitent les climats tempérés. Au reste, par-tout les peuples