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{{tiret2|dé|vouait}} l’armée ennemie, avec de terribles imprécations, aux dieux de la guerre et du tonnerre<ref>''Voyez'' un exemple de cette coutume. [[:w:Tacite|Tacite]], ''Ann''., {{rom|xiii|13}}, 57. </ref>. Dans la religion du soldat, la lâcheté est le plus grand des crimes : elle paraissait telle aux yeux des Germains. L’homme courageux se rendait digne des faveurs et de la protection de leurs belliqueuses divinités. Le malheureux qui avait perdu son bouclier était banni à jamais de toutes les assemblées civiles et religieuses. Quelques tribus du Nord semblent avoir embrassé la doctrine de la transmigration<ref>[[:w:Jules César|César]], [[:w:Diodore de Sicile|Diodore]] et [[:w:Lucain|Lucain]] paraissent attribuer cette doctrine aux Gaulois ; mais M. [[:w:Simon Pelloutier|Pelloutier]] (''Hist. des Celtes'', l. {{rom|iii|3}}, c. 18) travaille à réduire leurs expressions à un sens plus orthodoxe.</ref>; d’autres avaient imaginé un paradis grossier, où les héros s’enivrent pendant toute l’éternité<ref>Pour connaître cette doctrine grossière, mais séduisante, ''voyez'' la fable {{rom|ix|9}}{{e}} de l’''Edda'', dans la trad. curieuse de ce livre, donnée par M. [[:w:Paul-Henri Mallet|Mallet]], ''Introduction à l’Histoire du Danemarck''.</ref>. Elles convenaient toutes qu’une vie passée dans les combats et une mort glorieuse pouvaient seules assurer un avenir heureux, soit dans ce monde-ci, soit dans l’autre.
{{tiret2|dé|vouait}} l’armée ennemie, avec de terribles imprécations, aux dieux de la guerre et du tonnerre<ref>''Voyez'' un exemple de cette coutume. [[:w:Tacite|Tacite]], ''Ann''., {{rom|xiii|13}}, 57. </ref>. Dans la religion du soldat, la lâcheté est le plus grand des crimes : elle paraissait telle aux yeux des Germains. L’homme courageux se rendait digne des faveurs et de la protection de leurs belliqueuses divinités. Le malheureux qui avait perdu son bouclier était banni à jamais de toutes les assemblées civiles et religieuses. Quelques tribus du Nord semblent avoir embrassé la doctrine de la transmigration<ref>[[:w:Jules César|César]], [[:w:Diodore de Sicile|Diodore]] et [[:w:Lucain|Lucain]] paraissent attribuer cette doctrine aux Gaulois ; mais M. [[:w:Simon Pelloutier|Pelloutier]] (''Hist. des Celtes'', l. {{rom|iii|3}}, c. 18) travaille à réduire leurs expressions à un sens plus orthodoxe.</ref>; d’autres avaient imaginé un paradis grossier, où les héros s’enivrent pendant toute l’éternité<ref>Pour connaître cette doctrine grossière, mais séduisante, ''voyez'' la fable {{rom|ix|9}}{{e}} de l’''Edda'', dans la trad. curieuse de ce livre, donnée par M. [[:w:Paul-Henri Mallet|Mallet]], ''Introduction à l’Histoire du Danemarck''.</ref>. Elles convenaient toutes qu’une vie passée dans les combats et une mort glorieuse pouvaient seules assurer un avenir heureux, soit dans ce monde-ci, soit dans l’autre.


<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Les bardes.}}</span>{{ancre|ch 9.22}}L’immortalité, si vainement promise au héros germain par ses prêtres, lui était, jusqu’à un certain point, assurée par les bardes. Cette classe d’hommes singuliers a mérité l’attention de tous ceux qui
{{HdcerHors|Les bardes.|ch9.22}}L’immortalité, si vainement promise au héros germain par ses prêtres, lui était, jusqu’à un certain point, assurée par les bardes. Cette classe d’hommes singuliers a mérité l’attention de tous ceux qui