« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 2.djvu/234 » : différence entre les versions

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{{tiret2|sur|face}} de plusieurs milles, et ont mérité la curiosité de nos voyageurs. Les triomphes d’[[:w:Odénat|Odenat]] et de son illustre veuve paraissent avoir jeté un nouvel éclat sur leur patrie. [[:w:Palmyre|Palmyre]], pendant quelque temps, se montra la rivale de Rome ; mais cette rivalité lui devint funeste, et des siècles de prospérité furent sacrifiés à un instant de gloire<ref>Vers la fin du dernier siècle, quelques Anglais, qui étaient partis d’Alep, découvrirent les ruines de Palmyre. Notre curiosité a depuis été pleinement satisfaite par MM. [[:w:Robert Wood|Wood]] et Dawkins. Pour l’histoire de Palmyre, on peut consulter l’excellente dissertation du docteur Halley dans les ''Transact. philosoph.'', abrégé de Lowthorp, t. {{rom|iii|3}}, p. 518.</ref>.
{{tiret2|sur|face}} de plusieurs milles, et ont mérité la curiosité de
nos voyageurs. Les triomphes d’[[:w:Odénat|Odenat]] et de son
illustre veuve paraissent avoir jeté un nouvel éclat
sur leur patrie. [[:w:Palmyre|Palmyre]], pendant quelque temps,
se montra la rivale de Rome ; mais cette rivalité lui
devint funeste, et des siècles de prospérité furent
sacrifiés à un instant de gloire<ref>Vers la fin du dernier siècle, quelques Anglais, qui étaient partis d’Alep, découvrirent les ruines de Palmyre. Notre curiosité a depuis été pleinement satisfaite par MM. [[:w:Robert Wood|Wood]] et Dawkins. Pour l’histoire de Palmyre, on peut consulter l’excellente dissertation du docteur Halley dans les ''Transact. philosoph.'', abrégé de Lowthorp, t. {{rom|iii|3}}, p. 518.</ref>.


<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Cette ville est assiégée par Aurélien.}}</span>{{ancre|ch 11.33}}Tandis qu’Aurélien traversait les déserts sablonneux qui séparaient Émèse de Palmyre, les Arabes
<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Cette ville est assiégée par Aurélien.}}</span>{{ancre|ch 11.33}}Tandis qu’Aurélien traversait les déserts sablonneux qui séparaient Émèse de Palmyre, les Arabes l’inquiétèrent perpétuellement dans sa marche. Il ne lui fut pas toujours possible de défendre son armée, et surtout son bagage, contre ces troupes de brigands actifs et audacieux qui épiaient le moment de la surprise, et qui, fuyant avec rapidité, éludaient la poursuite lente des légions. Leurs courses n’étaient qu’incommodes ; le siége de Palmyre offrait de bien plus grandes difficultés. Cet objet important exigeait toute l’activité d’Aurélien, qui fut blessé d’une flèche, comme il pressait en personne les attaques de la place. « Le peuple romain, dit l’empereur dans une lettre originale, parle avec mépris de la guerre que je soutiens contre une femme. Il ne connaît ni le caractère, ni la puissance de Zénobie. On ne peut
l’inquiétèrent perpétuellement dans sa marche. Il ne
lui fut pas toujours possible de défendre son armée,
et surtout son bagage, contre ces troupes de brigands actifs et audacieux qui épiaient le moment de
la surprise, et qui, fuyant avec rapidité, éludaient
la poursuite lente des légions. Leurs courses n’étaient
qu’incommodes ; le siége de Palmyre offrait de bien
plus grandes difficultés. Cet objet important exigeait
toute l’activité d’Aurélien, qui fut blessé d’une flèche,
comme il pressait en personne les attaques de la
place. « Le peuple romain, dit l’empereur dans une
lettre originale, parle avec mépris de la guerre que
je soutiens contre une femme. Il ne connaît ni le
caractère, ni la puissance de Zénobie. On ne peut