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{{ancre|ch31.47}}{{HdcerHors|État de la Bretagne. A. D. 409-499.}}Cette révolution détruisit tout l’édifice du gouvernement civil et militaire, et, durant une période de quarante ans, la [[:w:Bretagne (province romaine)|Bretagne]] se gouverna, jusqu’à la descente des [[:w:Saxons|Saxons]], sous l’autorité du clergé, des nobles et des villes municipales<ref>Je me dois à moi-même et à la vérité de l’histoire, de déclarer que quelques circonstances de ce paragraphe ne sont fondées que sur des analogies et des conjectures.</ref>. 1°. [[:w:Zosime (historien)|Zosime]], le seul qui ait conservé la mémoire de cette singulière transaction, observe que les lettres d’[[:w:Flavius Honorius|Honorius]] étaient adressées aux ''villes'' de la Bretagne<ref>{{lang|grc|''Προς τας εν Βρεταννια πολεις''}}. Zosime, l. {{rom|vi|6}}, p. 383.</ref>. Quatre-vingt-dix cités considérables avaient pris naissance dans cette vaste province sous la protection des Romains ; et, dans ce nombre, trente-trois se distinguaient des autres par leur importance et par des privilèges très-avantageux<ref>Deux villes de la Bretagne étaient {{lang|la|''municipia''}}, neuf des ''colonies'', dix {{lang|la|''latii jure donatœ''}}, douze {{lang|la|''stipendiariœ''}} du premier rang. Ce détail est tiré de [[:w:Richard de Cirencester|Richard de Cirencester]] (''De situ Britanniœ'', p. 36) ; et quoiqu’on puisse douter qu’il ait écrit d’après le [[:w:MSS|Mss.]] d’un général romain, il montre une connaissance de l’antiquité très-rare chez un moine du quatorzième siècle.</ref>. Chacune de ces villes formait, comme dans les autres provinces de l’empire, une corporation légale, à laquelle appartenait le droit de régler la police intérieure ; et l’autorité de ce gouvernement municipal se partageait entre des magistrats annuels, un sénat choisi et l’assemblée du peuple, conformément au modèle
{{HdcerHors|État de la Bretagne. A. D. 409-499.|ch31.47}}Cette révolution détruisit tout l’édifice du gouvernement civil et militaire, et, durant une période de quarante ans, la [[:w:Bretagne (province romaine)|Bretagne]] se gouverna, jusqu’à la descente des [[:w:Saxons|Saxons]], sous l’autorité du clergé, des nobles et des villes municipales<ref>Je me dois à moi-même et à la vérité de l’histoire, de déclarer que quelques circonstances de ce paragraphe ne sont fondées que sur des analogies et des conjectures.</ref>. 1°. [[:w:Zosime (historien)|Zosime]], le seul qui ait conservé la mémoire de cette singulière transaction, observe que les lettres d’[[:w:Flavius Honorius|Honorius]] étaient adressées aux ''villes'' de la Bretagne<ref>{{lang|grc|''Προς τας εν Βρεταννια πολεις''}}. Zosime, l. {{rom|vi|6}}, p. 383.</ref>. Quatre-vingt-dix cités considérables avaient pris naissance dans cette vaste province sous la protection des Romains ; et, dans ce nombre, trente-trois se distinguaient des autres par leur importance et par des privilèges très-avantageux<ref>Deux villes de la Bretagne étaient {{lang|la|''municipia''}}, neuf des ''colonies'', dix {{lang|la|''latii jure donatœ''}}, douze {{lang|la|''stipendiariœ''}} du premier rang. Ce détail est tiré de [[:w:Richard de Cirencester|Richard de Cirencester]] (''De situ Britanniœ'', p. 36) ; et quoiqu’on puisse douter qu’il ait écrit d’après le [[:w:MSS|Mss.]] d’un général romain, il montre une connaissance de l’antiquité très-rare chez un moine du quatorzième siècle.</ref>. Chacune de ces villes formait, comme dans les autres provinces de l’empire, une corporation légale, à laquelle appartenait le droit de régler la police intérieure ; et l’autorité de ce gouvernement municipal se partageait entre des magistrats annuels, un sénat choisi et l’assemblée du peuple, conformément au modèle