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capables des plus pénibles efforts. [[:w:Aetius|Ætius]] méprisait les dangers et dédaignait les injures, et il était impossible de tromper, de corrompre ou d’intimider la noble fermeté de son âme<ref>Ce portrait est de [[:w:Renatus Profuturus Frigeridus|Renatus-Profuturus-Frigeridus]], auteur contemporain, connu seulement par quelques extraits que saint [[:w:Grégoire de Tours|Grégoire de Tours]] a conservés, l. {{rom|ii|2}}, c. 8, t. {{rom|ii|2}}, p. 163. Il était sans doute du devoir, ou au moins de l’intérêt de Renatus, d’exagérer les vertus d’Ætius ; mais il eût été plus adroit de ne point insister sur sa patience et sa facilite à pardonner.</ref>. » Les Barbares qui s’étaient fixés dans les provinces de l’Occident, s’accoutumèrent peu à peu à respecter la valeur et la bonne foi d’Ætius. Il calmait leur pétulance, caressait leurs préjugés, balançait leurs intérêts, et mettait un frein à leur ambition. Un traité conclu avec [[:w:Genséric|Genseric]] arrêta les [[:w:Vandales|Vandales]] prêts à entrer en [[:w:Italie (époque romaine)|Italie]] ; les Bretons indépendans implorèrent son secours et reconnurent combien il leur avait été utile : l’autorité impériale fut rétablie en [[:w:Hispanie|Espagne]] et dans la [[:w:Gaule romaine|Gaule]] ; et après avoir vaincu les [[:w:Suèves|Suèves]] et les [[:w:Francs|Francs]], il les força d’employer leurs armes à la défense de la république.
capables des plus pénibles efforts. [[:w:Aetius|Ætius]] méprisait les dangers et dédaignait les injures, et il était impossible de tromper, de corrompre ou d’intimider la noble fermeté de son âme<ref>Ce portrait est de [[:w:Renatus Profuturus Frigeridus|Renatus-Profuturus-Frigeridus]], auteur contemporain, connu seulement par quelques extraits que saint [[:w:Grégoire de Tours|Grégoire de Tours]] a conservés, l. {{rom|ii|2}}, c. 8, t. {{rom|ii|2}}, p. 163. Il était sans doute du devoir, ou au moins de l’intérêt de Renatus, d’exagérer les vertus d’Ætius ; mais il eût été plus adroit de ne point insister sur sa patience et sa facilite à pardonner.</ref>. » Les Barbares qui s’étaient fixés dans les provinces de l’Occident, s’accoutumèrent peu à peu à respecter la valeur et la bonne foi d’Ætius. Il calmait leur pétulance, caressait leurs préjugés, balançait leurs intérêts, et mettait un frein à leur ambition. Un traité conclu avec [[:w:Genséric|Genseric]] arrêta les [[:w:Vandales|Vandales]] prêts à entrer en [[:w:Italie (époque romaine)|Italie]] ; les Bretons indépendans implorèrent son secours et reconnurent combien il leur avait été utile : l’autorité impériale fut rétablie en [[:w:Hispanie|Espagne]] et dans la [[:w:Gaule romaine|Gaule]] ; et après avoir vaincu les [[:w:Suèves|Suèves]] et les [[:w:Francs|Francs]], il les força d’employer leurs armes à la défense de la république.


<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Ses liaisons avec les Huns et les Alains.}}</span>{{ancre|IdAncre}}Par politique autant que par reconnaissance, Atius cultivait assidument l’amitié des [[:w:Huns|Huns]]. Durant son séjour dans leur camp, comme otage ou comme exilé, il vécut familièrement avec [[:w:Attila|Attila]], neveu de son bienfaiteur ; et ces célèbres adversaires semblent avoir été liés d’une intimité et d’une sorte de fraternité d’armes qu’ils confirmèrent dans la suite par des
<span>{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Ses liaisons avec les Huns et les Alains.}}</span>{{ancre|IdAncre}}Par politique autant que par reconnaissance, Atius cultivait assidument l’amitié des [[:w:Huns|Huns]]. Durant son séjour dans leur camp, comme otage ou comme exilé, il vécut familièrement avec [[:w:Attila|Attila]], neveu de son bienfaiteur ; et ces célèbres adversaires semblent avoir été liés d’une intimité et d’une sorte de fraternité d’armes qu’ils confirmèrent dans la suite par des