« Picounoc le maudit, Tome 2 » : différence entre les versions

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Marguerite pencha la tête et ne répondit rien.
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J’ai promis ta main, reprit Picounoc, et tu te marieras dans quinze jours.
— Moi me marier dans quinze jours ? dit la jeune fille en se redressant tout à coup dans sa fierté.
— Oui, je le veux, je l’exige.
— Et avec qui me mariez-vous comme cela ?
— Avec Monsieur Chèvrefils.
— Encore lui ! fit Marguerite avec un geste de dédain, encore lui !…
— Oui, lui ! et cette fois je suis bien décidé.
— Et quel prix m’avez-vous vendue ?
Cette parole hardie et juste fut un coup de foudre pour ce père infâme. Il recula d’un pas et resta muet… Marguerite le regardait avec cette assurance que donne la pureté de l’intention ou la sainteté de la cause.
— Je ne t’ai pas vendue, reprit Picounoc après quelques instants, mais je veux ton bonheur. J’ai plus d’expérience que toi, et j’espère que tu auras confiance en mon amitié paternelle…
Marguerite craignit de le voir se jeter encore à ses genoux comme auparavant. Elle
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avait peur des larmes si elle bravait les menaces.