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LE PARFAIT MARESCHAL.

Chap.
ⅽⅹⅹⅶ.cinquante remèdes tres-excellens pour les Hommes à qui les sçaura approprier.

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CHAP.
ⅭⅩⅩⅧ.

Fomentations pour Cheval maigre & harassé.

LEs Chevaux qui ont la peau attachée aux os, ne peuvent profiter , ainh outre les remèdes intérieurs ils ont beloin de Fomentations, que vous ferez de cette manière, pour leur détacher la peau de la chair & des os.

Tirezdu fangau Cheval ,1e lendemain, prenez les cinq herbes cmollientes,& la dent de lion, qui cft une efpece de chicorée fauvagc, la langue de cerf, l’abfinthe, l’agrimoine, Thypericum ou mille pertuis,feiiilles 6c fleurs, fi on eft au temps, les feuilles de laurier, marjolaine, menthe, melifTe, poulior, romarin ,rhuc, fauge , ferpolet , thym, les cmq petites racines apperitives , qui font radiées graminis, ruii/e, crtngij, caparis, onodinis : Mon deffein n’eft pas d’employer toutes ces plantes, mais j’en propofe plufieurs,afin que vous preniez celles que vous trouverez aifément j mondez les racines , puis les concair<.’z,& en prenez une poignée de chacune , des herbes , en bonne quantité : mettez les racines dans un chauderon avec de la lie de vin. Se les faites bouillirlong-temps, enfuite adjoûtez. y les herbes , letoutayans cuitpendant trois heures, prenez une poignée des lierbes & des’ racinesautant chaudes qu’il fc peut, c’eft à dire qu’on y puifle foufFrirla main, &en frottez tout le corps du Cheval , en forte qu’il foit bien humedé : & d’abord après cela frottez luy les flancs, le ventre, le gozier, & tout le refte du corps avec l’onguent de Montpelier : l’ayant graifle , il fout avec les mains bien trotter , pour faire penetrerl’onguent.

Enfuite prenez une vieille nape, ou un drap ufc, moUillez-le dans la lie du chaudron encore chaude le mettez en double furlecorpsduCheval,en forte qu’iU’encoure tout j puis mettez pardeflus,uneoudeux couvertures bien eftofl^ées liez le tout avec un furfais ou deux j vous pouvez mefme coudre les bouts de la couverture afin qu’elle tienne mieuxnllefautlaiflecde la sorte vingt-quatre heures fans y toucher, puis il faut recommancer les Fomentations, encore deux fois, de la mefme manière que la première.

On peut réchauffer la composition, &s’en fèrvip tant qu’il y en aura, & la principale intention de ces Fomentations, est d’at-