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{{Note latérale gauche|CHAP.<br />{{sc|lxxxiv}}.}}{{Lettrine|L|3}}A Forme est une grosseur qui vient sur le paturon , entre la couronne & le boulet, sur l’un des deux tendons qui sont en cet endroit : elle est dure, & le Cheval quand on la touche témoigne qu’il n’y sent pas grande douleur ; cette tumeur est calleuse , & fort attachée au paturon ; elle presse les tendons & ligaments qui sont sur iceluy , & grossit en sorte, qu’estant pres de la couronne, elle arreste la nourriture, serre le pied & desséche le sabot, la nourriture qui doit l’entretenir demeurant à l’endroit où est la Forme, lors quelle est scituée pres de la couronne ; plus un Cheval supporte une Forme, plus elle décend sur la couronne, & grossissant elle l’estropie ; & ainsi plus une Forme est prés de la couronne, plus elle est dangereuse.
{{Lettrine|L|3}}A Forme est une grosseur qui vient sur le paturon, entre la couronne & le boulet, sur l’un des deux tendons qui sont en cet endroit : elle est dure, & le Cheval quand on la touche témoigne qu’il n’y sent pas grande douleur ; cette tumeur est calleuse, & fort attachée au paturon ; elle presse les tendons & ligaments qui sont sur iceluy, & grossit en sorte, qu’estant pres de la couronne, elle arreste la nourriture, serre le pied & desséche le sabot, la nourriture qui doit l’entretenir demeurant à l’endroit où est la Forme, lors quelle est scituée pres de la couronne ; plus un Cheval supporte une Forme, plus elle décend sur la couronne, & grossissant elle l’estropie ; & ainsi plus une Forme est prés de la couronne, plus elle est dangereuse.


Les Formes sont quelquesfois héréditaires, mais le plus souvent elles viennent des efforts que les Chevaux font en travaillant, ou maniant aux airs , où il faut beaucoup de nerfs, ou sur les voltes
Les Formes sont quelquesfois héréditaires, mais le plus souvent elles viennent des efforts que les Chevaux font en travaillant, ou maniant aux airs, où il faut beaucoup de nerfs, ou sur les voltes
extrémement diligentes, & dans les courses violentes. Si l’on ne remedie à ce mal, ils en sont estropiez, lors qu’elle est prés de la couronne ; ce mal est peu ordinaire, mais il estropie beaucoup de Chevaux.
extrémement diligentes, & dans les courses violentes. Si l’on ne remedie à ce mal, ils en sont estropiez, lors qu’elle est prés de la couronne ; ce mal est peu ordinaire, mais il estropie beaucoup de Chevaux.


Elles viennent aussi quand le Cheval estant travaillé trop jeune , on ne luy a pas donné loisir de fortifier ses jointures ; au commencement il y en a d’aussi petites qu’une féve , qui avec le temps deviennent comme la moitié d’une petite pomme , plus ou moins ; & ordinairement elles sont aux deux cotez du paturon, & dans le milieu entre les deux il y a peu d’enflure. Comme bien des gens ne connoissent pas les effets du feu, & qu’ils les apprehendent , je proposeray le remede suivant : il faut commancer par dessoler , & ensuitte couper le poil qui est dessus bien ras, & mettre sur toute la Forme , de véritable huile laurier , de la filasse pardessus , une envelope & une ligature , au bout de deux jours bien nettoyer toutes les croutes que l’huile de laurier a attiré , & en remettre de nouvelle sur la mesme filasse qui a déja servi, & continuer de la sorte ; assez souvent on guerit les Formes de cette maniere, si en dessolant on a fendu la fourchette pour élargir le pied , comme je l’ay enseigné, & qu’on tienne toujours cette fente de fourchette ouverte, en mettant les plumaceaux dans icelle par dedans le paturon , & seulement lors que l’apareil sur la solle est mis & arresté dans
Elles viennent aussi quand le Cheval estant travaillé trop jeune, on ne luy a pas donné loisir de fortifier ses jointures ; au commencement il y en a d’aussi petites qu’une féve, qui avec le temps deviennent comme la moitié d’une petite pomme, plus ou moins ; & ordinairement elles sont aux deux cotez du paturon, & dans le milieu entre les deux il y a peu d’enflure. Comme bien des gens ne connoissent pas les effets du feu, & qu’ils les apprehendent, je proposeray le remede suivant : il faut commancer par dessoler, & ensuitte couper le poil qui est dessus bien ras, & mettre sur toute la Forme, de véritable huile laurier, de la filasse pardessus, une envelope & une ligature, au bout de deux jours bien nettoyer toutes les croutes que l’huile de laurier a attiré, & en remettre de nouvelle sur la mesme filasse qui a déja servi, & continuer de la sorte ; assez souvent on guerit les Formes de cette maniere, si en dessolant on a fendu la fourchette pour élargir le pied, comme je l’ay enseigné, & qu’on tienne toujours cette fente de fourchette ouverte, en mettant les plumaceaux dans icelle par dedans le paturon, & seulement lors que l’apareil sur la solle est mis & arresté dans