« Choix de maximes consolantes sur l’amour » : différence entre les versions

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{{titre|Choix de maximes consolantes sur l'amour|Charles Baudelaire|Le Corsaire-Satan, 3 mars 1846}}
 
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Quiconque écrit des maximes aime charger son caractère ; - les jeunes se griment, - les vieux s'adonisent.
 
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Toute morale témoignant de la bonne volonté des législateurs, - toute religion étant une suprême consolation pour tous les affligés. - toute femme étant un morceau de la femme essentielle, - l'amour étant la seule chose qui vaille la peine de tourner un sonnet et de mettre du linge fin, - je révère toutes ces choses plus que qui que ce soit, et je dénonce comme calomniateur quiconque ferait de ce lambeau de morale un motif à signes de croix et une pâture à scandale. - Morale chatoyante, n'est-ce pas ? Verres de couleur colorant trop peut-être l'éternelle lampe de vérité qui brille au-dedans ? - Non pas, non pas. - Si j'avais voulu prouver que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, le lecteur aurait le droit de me dire, comme au singe de génie : tu es un méchant ! Mais j'ai voulu prouver que tout est encore pour le mieux dans le plus mauvais des mondes possibles. Il me sera donc beaucoup pardonné parce que j'ai beaucoup aimé... mon lecteur... ou ma lectrice.
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