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Il examinera avec soin les faîtières ; si elles étaient décorées d’ornements saillants en terre cuite, ou simples, il les fera reproduire dans leur forme ancienne.
Il examinera avec soin les faîtières ; si elles étaient décorées d’ornements saillants en terre cuite, ou simples, il les fera reproduire dans leur forme ancienne.


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55. Les couvertures en dalles ne peuvent être posées directement que sur des voûtes romanes, et encore ce système est-il toujours défectueux, surtout dans un climat humide. Dans le midi de la France, il existe encore une grande quantité de voûtes ainsi couvertes, c’est-à-dire en dalles posées sur un massif de maçonnerie ou béton adhérant aux voûtes. L’architecte respectera toujours le principe déjà posé de ne jamais apporter de changements au système de construction primitif ; il devra donc réparer les couvertures en dalles, en conservant l’ancien mode de construction, et en l’améliorant s’il est possible, soit par des chapes hydrofuge sous les dallages, soit par la substitution de dalles d’une qualité froide et compacte à des dalles poreuses, soit par des combinaisons de recouvrements qui empêchent les infiltrations pluviales dans les joints. Mais, dans les monuments du Nord, et surtout à partir du XIIIe siècle, les anciens dallages ne portent jamais sur des voûtes légères, qui ne sauraient les recevoir sans danger. Elles sont disposées sur des arcs ou des pannes en pierre, et laissent entre eux et les voûtes un espace libre. L’architecte ne pourrait modifier cette construction sans imprudence, et sans encourir une grave responsabilité ; il devra même rechercher si, par suite de changements apportés à la construction primitive, les dallages actuels ne présentent pas de ces vices de pose qui auraient pour résultat de les faire appuyer sur les voûtes, et, dans ce cas, il proposerait à l’administration de remettre les choses dans leur premier état. Quant aux dallages eux-mêmes, le système généralement suivi autrefois, qui consiste à superposer les dalles en recouvrement, et à ramener les eaux dans le milieu de chaque dalle, comme dans un large caniveau, pour les rejeter sur celle du dessous, avec des bourrelets peu saillants réservés le long des joints, est celui qui paraît devoir être adopté comme le plus simple et le moins difficile à entretenir. Du reste, en thèse générale, l’architecte devra, en réparant les anciens dallages, suivre le mode adopté primitivement, et dont il trouverait des traces sur
55. Les couvertures en dalles ne peuvent être posées directement que sur des voûtes romanes, et encore ce système est-il toujours défectueux, surtout dans un climat humide. Dans le midi de la France, il existe encore une grande quantité de voûtes ainsi couvertes, c’est-à-dire en dalles posées sur un massif de maçonnerie ou béton adhérant aux voûtes. L’architecte respectera toujours le principe déjà posé de ne jamais apporter de changements au système de construction primitif ; il devra donc réparer les couvertures en dalles, en conservant l’ancien mode de construction, et en l’améliorant s’il est possible, soit par des ''chapes'' hydrofuges sous les dallages, soit par la substitution de dalles d’une qualité ''froide'' et compacte à des dalles poreuses, soit par des combinaisons de recouvrements qui empêchent les infiltrations pluviales dans les joints. Mais dans les monuments du Nord, et surtout à partir du {{sc|xiii}} {{corr|sièle|siècle}}, les anciens dallages ne portent jamais sur des voûtes légères, qui ne sauraient les recevoir sans danger. Elles sont disposées sur des arcs ou des ''pannes'' en pierre, et laissent entre eux et les voûtes un espace libre. L’architecte ne pourrait modifier cette construction sans imprudence, et sans encourir une grave responsabilité ; il devra même rechercher si, par suite de changements apportés à la construction primitive, les dallages actuels ne présentent pas de ces vices de pose qui auraient pour résultat de les faire appuyer sur les voûtes, et, dans ce cas, il proposerait à l’Administration de remettre les choses dans leur premier état. Quant aux dallages eux-mêmes, le système généralement suivi autrefois, qui consiste à superposer les dalles en recouvrement, et à ramener les eaux dans le milieu de chaque dalle, comme dans un large caniveau, pour les rejeter sur celle de dessous, avec des bourrelets peu saillants réservés le long des joints, est celui qui paraît devoir être adopté comme le plus simple et le moins difficile à entretenir. Du reste, en thèse générale, l’architecte devra, en réparant les anciens dallages, suivre le mode adopté primitivement, et dont il trouverait des traces sur