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{{Note latérale gauche|CHAP.<br />LIV.}}{{Lettrine|C|3}}{{sc|Et}} accident estant tres-commun à tous les Chevaux , il est à propos d’en examiner les circonstances, parce que faute d’avoir bien reconnu le mal , & de l’avoir traité methodiquement , on laisse des Chevaux estropiez , qui demeurent inutiles le reste de leurs jours ; pour comprendre ce mal, il faut sçavoir que l’épaule du Cheval , comme des autres animaux à quatre pieds, n’est attachée à son corps par aucun gros os, mais seulement appliquée sur l’extrémité des costes, & retenuë en sa juste situation
{{Note latérale gauche|CHAP.<br />LIV.}}{{Lettrine|C|3}}{{sc|Et}} accident estant tres-commun à tous les Chevaux , il est à propos d’en examiner les circonstances, parce que faute d’avoir bien reconnu le mal , & de l’avoir traité methodiquement , on laisse des Chevaux estropiez , qui demeurent inutiles le reste de leurs jours ; pour comprendre ce mal, il faut sçavoir que l’épaule du Cheval , comme des autres animaux à quatre pieds, n’est attachée à son corps par aucun gros os, mais seulement appliquée sur l’extremité des costes, & retenuë en sa juste situation
par des ligaments qui l’attachent en cét endroit ; c’est ce qui fait que par un mediocre effort , dans une extraordinaire situation de la jambe à terre, un Cheval peut s’entr’ouvrir , c’est à dire se déjoindre quelque partie de l’épaule d’avec le corps, ce qui ne se peut faire que par une extension des ligaments de l’épaule : Dans toutes les parties qui se mouvent en tous les endroits du corps , il y a certaines eaux glantes ou pituites, qui facilitent le mouvement des jointures. Ces eaux sortent du lieu où elles sont établies par la nature pour faire leurs fonctions , elles se répandent dans les endroits dilatez & ouverts par l’effort de l’épaule , ainsi elles sont hors de leur lieu naturel, & d’abord elles s’y époississent & s’endurcissent, & bien loin de faciliter le mouvement comme auparavant , elles l’empéchent & y causent de la douleur qui
par des ligaments qui l’attachent en cét endroit ; c’est ce qui fait que par un mediocre effort , dans une extraordinaire situation de la jambe à terre, un Cheval peut s’entr’ouvrir , c’est à dire se déjoindre quelque partie de l’épaule d’avec le corps, ce qui ne se peut faire que par une extension des ligaments de l’épaule : Dans toutes les parties qui se mouvent en tous les endroits du corps , il y a certaines eaux glantes ou pituites, qui facilitent le mouvement des jointures. Ces eaux sortent du lieu où elles sont établies par la nature pour faire leurs fonctions , elles se répandent dans les endroits dilatez & ouverts par l’effort de l’épaule , ainsi elles sont hors de leur lieu naturel, & d’abord elles s’y époississent & s’endurcissent, & bien loin de faciliter le mouvement comme auparavant , elles l’empéchent & y causent de la douleur qui
fait boitter le Cheval, plus ou moins selon que l’effort est plus ou moins grand ; la douleur peut provenir de l’extension des nerfs, & de ces glaires qui sont augmentées par les humeurs voisines qui se jettent sur la partie malade, & augmentent la douleur ; il faudra tâcher d’attenuer ces humeurs , & ensuitte les évacuër par insensible transpiration, & fortifier la partie pour la remettre en son premier état.
fait boitter le Cheval, plus ou moins selon que l’effort est plus ou moins grand ; la douleur peut provenir de l’extension des nerfs, & de ces glaires qui sont augmentées par les humeurs voisines qui se jettent sur la partie malade, & augmentent la douleur ; il faudra tâcher d’attenuer ces humeurs , & ensuitte les évacuër par insensible transpiration, & fortifier la partie pour la remettre en son premier état.