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ardeur ; et après avoir passé sous les superbes arcs de triomphe ornés des dépouilles des Barbares, il déploya ses tentes sous les murs de Rome<ref>Le voyage d’[[:w:Flavius Honorius|Honorius]], qui fit le même trajet, nous a fourni quelques détails sur la marche d’[[:w:Alaric Ier|Alaric]]. ''Voy''. [[:w:Claudien|Claudien]], ''in'' {{rom|i|1}} ''cons. Honor.'' 494-522. La distance mesurée entre [[:w:Ravenne|Ravenne]] et [[:w:Rome|Rome]] était de deux cent cinquante-quatre milles romains. ''Itinerar.'' [[:w:Peter Wesseling|Wesseling]], p. 126.</ref>.
ardeur ; et après avoir passé sous les superbes arcs de triomphe ornés des dépouilles des Barbares, il déploya ses tentes sous les murs de Rome<ref>Le voyage d’[[:w:Flavius Honorius|Honorius]], qui fit le même trajet, nous a fourni quelques détails sur la marche d’[[:w:Alaric Ier|Alaric]]. ''Voy''. [[:w:Claudien|Claudien]], ''in'' {{rom|i|1}} ''cons. Honor.'' 494-522. La distance mesurée entre [[:w:Ravenne|Ravenne]] et [[:w:Rome|Rome]] était de deux cent cinquante-quatre milles romains. ''Itinerar.'' [[:w:Peter Wesseling|Wesseling]], p. 126.</ref>.


<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Annibal aux portes de Rome.}}</span>{{ancre|IdAncre}}Durant le long espace de six cent quatre-vingt-dix ans, la capitale du monde romain ne s’était point vue insultée par la présence d’un ennemi étranger. L’expédition malheureuse d’[[:w:Hannibal Barca|Annibal]]<ref>[[:w:Tite-Live|Tite-Live]] (l. {{rom|xxvi|26}}, c. 7, 8, 9, lO, 11) décrit la marche et la retraite d’Annibal, et rend le lecteur spectateur en quelque sorte de cette scène intéressante.</ref> n’avait servi qu’à faire briller la courageuse énergie du peuple et du sénat ; de ce sénat qu’on dégradait plutôt que de l’élever en le comparant à une assemblée de rois, et de ce peuple à qui l’ambassadeur de [[:w:Pyrrhus Ier|Pyrrhus]] attribuait les intarissables ressources de l’[[:w:Hydre de Lerne|hydre]]<ref>[[:w:Cinéas|Cyneas]], le ministre de Pyrrhus, se servit de cette comparaison au retour de l’ambassade durant laquelle il avait soigneusement étudié les mœurs et la discipline des Romains. ''Voyez'' [[:w:Plutarque|Plutarque]], ''in Pyrrho'', t. {{rom|ii|2}}, p. 459.</ref>. À l’époque de la [[:w:Guerres puniques |guerre punique]], tout [[:w:Sénat romain|sénateur]] devait accomplir son temps de service militaire, ou dans un poste supérieur ou dans des emplois subordonnés ; et le décret qui investissait d’un commandement temporaire tous ceux qui avaient été censeurs, consuls ou dictateurs, assurait à la république le secours toujours prêt d’un grand nombre de généraux braves
<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Annibal aux portes de Rome.}}</span>{{ancre|IdAncre}}Durant le long espace de six cent quatre-vingt-dix ans, la capitale du monde romain ne s’était point vue insultée par la présence d’un ennemi étranger. L’expédition malheureuse d’[[:w:Hannibal Barca|Annibal]]<ref>[[:w:Tite-Live|Tite-Live]] (l. {{rom|xxvi|26}}, c. 7, 8, 9, 10, 11) décrit la marche et la retraite d’Annibal, et rend le lecteur spectateur en quelque sorte de cette scène intéressante.</ref> n’avait servi qu’à faire briller la courageuse énergie du peuple et du sénat ; de ce sénat qu’on dégradait plutôt que de l’élever en le comparant à une assemblée de rois, et de ce peuple à qui l’ambassadeur de [[:w:Pyrrhus Ier|Pyrrhus]] attribuait les intarissables ressources de l’[[:w:Hydre de Lerne|hydre]]<ref>[[:w:Cinéas|Cyneas]], le ministre de Pyrrhus, se servit de cette comparaison au retour de l’ambassade durant laquelle il avait soigneusement étudié les mœurs et la discipline des Romains. ''Voyez'' [[:w:Plutarque|Plutarque]], ''in Pyrrho'', t. {{rom|ii|2}}, p. 459.</ref>. À l’époque de la [[:w:Guerres puniques |guerre punique]], tout [[:w:Sénat romain|sénateur]] devait accomplir son temps de service militaire, ou dans un poste supérieur ou dans des emplois subordonnés ; et le décret qui investissait d’un commandement temporaire tous ceux qui avaient été censeurs, consuls ou dictateurs, assurait à la république le secours toujours prêt d’un grand nombre de généraux braves