« Fables et opuscules pédagogiques » : différence entre les versions

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{{TextQuality|25%}}==LE ROSSIGNOL ET LA FAUVETTE==
<div class="prose">
 
Sur les bords toujours verts du fleuve [[Alphée]], il y a un bocage sacré, où trois Naïades, répandent à grand bruit, leurs eaux claires et arrosent les fleurs naissantes : les [[Grâces]] y vont souvent se baigner.
 
Les arbres de ce bocage ne sont jamais agités par les vents, qui les respectent ; ils sont seulement caressés par le souffle des doux Zéphyrs.
 
Les Nymphes et les Faunes, y font, la nuit, des danses au son de la flûte de Pan.
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Philomèle même, est jalouse des chansons tendres de sa compagne.
 
Un jour, elles aperçurent un jeune berger qu'elles n'avaient point encore vu dans ces bois ; il leur parut gracieux, noble, aimant les Muses et l'harmonie : elles crurent que c'était [[Apollon]], tel qu'il fut autrefois, chez le roi [[Admète]], ou du moins, quelque jeune héros du sang de ce dieu.
 
Les deux oiseaux, inspirés par les Muses, commencèrent aussitôt à chanter ainsi :
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<small>Il aime nos douces chansons ; elles entrent dans son coeur, comme
 
la rosée tombe sur nos gazons, brûlés par le soleil.
 
Que les dieux le modèrent et le rendent toujours fortuné !
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Pendant qu'elles chantèrent, les Zéphyrs retinrent leurs haleines ; toutes les fleurs du bocage s'épanouirent : les ruisseaux, formés par les trois fontaines, suspendirent leurs cours ; les [[Satyres]] et les Faunes, pour mieux écouter, dressaient leurs oreilles ; [[Écho]] redisait ces belles paroles à tous les rochers d'alentour ; et toutes les [[Dryades]] sortirent du sein des arbres verts, pour admirer celui que Philomèle et sa compagne venaient de chanter.</div>