« Fables et opuscules pédagogiques » : différence entre les versions
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Un jour, une Abeille aperçoit une Mouche auprès de sa ruche.
« Que viens-tu faire ici ? lui dit-elle d'un ton furieux. Vraiment, c'est bien à toi, vil animal, à te mêler avec les reines de l'air !
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Tu as raison, répondit froidement la Mouche : on a toujours tort de s'approcher d'une nation aussi fougueuse que la vôtre.
Rien n'est plus sage que nous, dit l'Abeille : nous seules avons des lois et une république bien policée ; nous ne broutons que des fleurs odoriférantes ; nous ne faisons que du miel délicieux, qui égale le nectar. Ôte-toi de ma présence, vilaine Mouche importune, qui ne
Nous vivons comme nous pouvons, répondit la Mouche : la pauvreté n'est pas un vice ; mais la colère en est un grand. Vous faites du miel qui est doux, mais votre cœur est toujours amer ; vous êtes sages dans vos lois, mais emportées dans votre conduite. Votre colère, qui pique vos ennemis, vous donne la mort<ref><sup>l'aiguillon de l'abeille reste ordinairement dans la blessure qu'il a faite, ce qui occasionne la mort de l'insecte lui-même.</sup></ref>, et votre folle cruauté, vous fait plus de mal qu'à personne. Il vaut mieux avoir des qualités moins éclatantes avec plus de modération. »</div>
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