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De même qu’en éducation, |
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''instruire'' lui paraissait un point secondaire, et que l’important à ses |
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yeux était |
yeux était d’émouvoir le cœur et de former le caractère, l’étude et |
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l’enseignement de l’histoire étaient pour lui un moyen de perpétuer, de |
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renouveler, de rendre plus intense la |
renouveler, de rendre plus intense la ''vie'' nationale et ''d’agir'' sur |
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l’avenir par le passé. Michelet aima passionnément la France ; il a tracé |
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d’elle au second volume de son ''Histoire'' un portrait ému, enthousiaste, |
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comme on ferait |
comme on ferait d’une personne adorée. Il vivait de sa vie dans le |
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passé, et il est mort des coups qui |
passé, et il est mort des coups qui l’ont frappée. Elle était pour lui |
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une religion: «La patrie, |
une religion : « La patrie, ''ma'' patrie peut seule, disait-il, sauver le |
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monde.» Son histoire lui semblait le plus beau, le plus utile des |
monde. » Son histoire lui semblait le plus beau, le plus utile des |
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enseignements. Il rêvait «une école vraiment commune où les enfants de |
enseignements. Il rêvait « une école vraiment commune où les enfants de |
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toute classe, de toute condition, viendraient un an, deux ans, |
toute classe, de toute condition, viendraient un an, deux ans, s’asseoir |
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ensemble, et où |
ensemble, et où l’on n’apprendrait rien d’autre que la France[67]. » |
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C’est cet amour pour la France qui lui a dicté son chef-d’œuvre, ces |
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pages |
pages qu’on ne peut relire sans des larmes, la ''Vie de Jeanne d’Arc'', |
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l’héroïne, le messie de la patrie. |
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Mais le patriotisme de Michelet |
Mais le patriotisme de Michelet n’avait rien |