« La Fille du tambour-major » : différence entre les versions

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{{réplique|CHŒUR DE CORTÈGE.}}
::A l’église rendons-nous,
:::Et, suivant l’usage,
::Félicitons les époux
:::De leur mariage.
 
{{réplique|LA DUCHESSE}}{{didascalie|, à la mariée.}}
:Allons, ma fille… allons, Stella.
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, échappant aux sbires.}}
::Stella ! dit-elle… ah ! la voilà !…
::Oui, je comprends… on la marie
::Et c’est pour me sauver la vie…
 
{{didascalie|S’avançant et jetant son manteau et son chapeau.}}
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{{réplique|TOUS.}}
:::Un Français !…
 
{{réplique|CLAMPAS.}}
:::::Il se perd !
 
{{réplique|LA DUCHESSE}}{{didascalie|, à Robert.}}
:Vous vous trompez, je vous le jure.
{{réplique|ROBERT.}}
::Eh bien, je veux voir sa figure.
 
{{didascalie|Il écarte le voile de la mariée.}}
 
:Claudin’ !
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Le pot aux ros’ est découvert !
 
{{réplique|TOUS.}}
:::Ciel ! qu’ai-je vu là ?
:::Ce n’est pas Stella !
 
{{réplique|CLAUDINE}}{{didascalie|, à Robert.}}
:Que le bon Dieu vous patafiole !
:Je vous croyais bien loin d’ici,
:Et j’allais soutenir mon rôle…
:Jusqu’au moment de dire : oui !
 
{{réplique|LES CHŒURS.}}
::Eh quoi ! c’était Claudine !
 
{{réplique|LE DUC.}}
::On se moquait de moi !
 
{{réplique|BAMBINI.}}
::Vous allez, j’imagine,
::Vous venger…
 
{{réplique|LE DUC.}}
:::Oui, ma foi.
 
{{didascalie|Aux sbires, montrant Robert et Claudine.}}
 
::Qu’on les saisisse
:::Sur-le-champ,
::Et qu’on les punisse
:::A l’instant !
 
{{didascalie|Clampas et le peuple entourent Robert et Claudine et tirent leurs poignards.}}
 
{{réplique|LE PEUPLE et CLAMPAS.}}
:Non, non ! nous saurons les défendre.
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, se dégageant.}}
:Amis, merci !… je dois me rendre.
 
{{didascalie|Il va avec Claudine se mettre entre les mains des sbires.}}
 
{{réplique|LE DUC.}}
:Vite à la prison !
 
{{réplique|LA DUCHESSE.}}
:::Plus d’espoir !
 
{{réplique|CLAUDINE}}{{didascalie|, à Robert.}}
:Qu’avez-vous fait là ?
 
{{réplique|ROBERT.}}
:::Mon devoir !
 
{{didascalie|Les sbires vont les entraîner. — Les Italiens se consultent du regard pour savoir s’ils doivent les laisser partir. — Tout à coup, on entend au loin et en sourdine une musique militaire jouant le ''Chant du départ''. — Moment d’émotion. — Tout le monde écoute.}}
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, se relevant en frémissant.}}
:Écoutez !…
 
{{réplique|TOUS}}{{didascalie|, prêtant l’oreille}}
::Écoutez !…
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
:::Ces accents militaires…
 
{{réplique|ROBERT.}}
:C’est le ''Chant du départ'' !… Ah ! je le reconnais.
 
{{réplique|TOUS.}}
::Silence !…
 
{{didascalie|Tout le monde écoute avec anxiété. La musique se rapproche de plus en plus.}}
 
{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, au fond, criant.}}
:::Ce sont les Français !
 
{{réplique|TOUS.}}
::Les Français… nos amis, nos frères !
:Ah ! comme des sauveurs ici recevons-les !
 
{{didascalie|Soudain et comme par enchantement les maisons se pavoisent de drapeaux tricolores ; les Italiens en sortent de dessous leurs vêtements et les agitent. Les fenêtres se garnissent de monde. On monte sur les bancs, sur les tables pour voir arriver les soldats.}}
 
{{réplique|LE DUC}}{{didascalie|, très inquiet.}}
::Eux dans Milan !… que veut dire cela ?
 
{{réplique|TOUS LES ITALIENS.}}
:::Les voilà !… Vivat !…les voilà !
 
{{didascalie|Tout le monde se précipite vers le fond du théâtre. — L’avant-garde de l’armée française paraît sur le pont, d’abord les sapeurs, puis Griolet et les tambours ayant à teurleur tête Monthabor, en grand uniforme, Stella à sa gauche, puis la musique jouant le ''Chant du départ'', puis les soldats. — On agite les chapeaux, les mouchoirs, les drapeaux. — Des fenêtres on jette des fleurs aux soldats. — On rompt les rangs. — Les Italiens et Italiennes entourent les Français, leur serrent les mains et les embrassent. — Stella et Monthabor courent vivement à Robert. — Griolet s’élance vers Claudine. — Tous les cinq forment deux groupes étroitement embrassés.}}
 
{{réplique|LE DUC.}}
:::Il est temps que je fasse
::::Volte-face.
 
{{didascalie|Agitant son chapeau.}}
 
::Vivent, vivent les Français !
::Mes amis, je vous attendais !…
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, à Stella.}}
:::Dans mes bras, quelle ivresse,
::::Je vous presse.
 
{{réplique|STELLA.}}
::Plus de chagrin désormais,
::A vous, Robert, et pour jamais !
 
{{réplique|CLAUDINE}}{{didascalie|, regardant Robert et Stella.}}
:Allons, je l’ vois… la chose est claire,
:Il n’ m’aim’ra jamais…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
:::C’est certain…
:Épousez-moi… J’ suis votre affaire…
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Vous avez raison… v’là ma main !
 
{{réplique|MONTHABOR}}{{didascalie|, à la duchesse.}}
:Margot, n’y a plus qu’un’ chose à faire,
 
{{didascalie|Montrant Robert et Stella.}}
 
::Marions bien vit’ ces deux enfants…
 
{{réplique|LA DUCHESSE.}}
:Volontiers…
 
{{réplique|LE DUC.}}
:::Mais…
 
{{réplique|MONTHABOR}}{{didascalie|, levant sa canne sur lui.}}
::::Toi, tu vas t’ taire !
 
{{réplique|LE DUC}}{{didascalie|, atterré.}}
:::Je suis ruiné !… Les chenapans !
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, à Monthabor.}}
:::Nous n’ f’rons qu’une seul’ famille,
::::Papa Monthabor…
 
{{réplique|STELLA.}}
::::Et vive la fille
:::Du tambour-major !
 
:::''COUPLET.''
{{didascalie|Au public.}}
::Nous avons, pour vous divertir,
::Combattu d’estoc et de taille,
::Si voulez nous applaudir,
::Nous aurons gagné la bataille.
::Le bruit ne m’a jamais fait peur ;
::Si l’on en doutait qu’on essaie !…
::Frappez, messieurs, avec vigueur,
::Frappez bien fort… rien ne m’effraie !…
::Je suis mam’zelle Monthabor,
::La fille du tambour-major !…
 
{{didascalie|Reprise en chœur. — Tableau.}}
 
''FIN''