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en effet le déterminisme et les lois ; à |
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peine en avons-nous franchi les frontières, |
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aux sciences positives et d’établir le programme |
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que nous nous retrouvons dans la ''nature naturelle'', |
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d’une philosophie empirio-logique, |
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c’est-à-dire non seulement dans |
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dont le défaut d’unité originaire entre les |
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ce monde de la vie dont parlent les bergsoniens, |
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savants et les philosophes’a jusqu’à présent |
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contrarié le développement. |
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La philosophie 6tant l’ensemble de toutes |
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nos connaissances possibles, l’auteur prend |
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pour point de départ la totalité du ’donné L |
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qui s’inipose du dedans et du dehors à sa |
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conscience, mais se-liniite provisoirement |
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à ce seul donné, qui ne comprend évidemment |
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pas d’autre moi que le si,en. Le donné ’̃ |
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qu’il étudie est uniquement son donné. |
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Parmi les éléments de son donné intime se, .̃ |
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trouve un désir de ^connaître, qui le pousse |
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à ordonner et à utiliser son donné passé et |
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son donné actuel, pour prévoir son donné "L |
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à venir et sous l’impulsion duquel; à l’aide « |
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de postulats et de-principes logiques" dont |
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le succès fait toute la validité, il. aboutit à |
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constituer l’arithmétique, la géométrie; la ’-̃• |
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physique, etc., de son donné. Toutefois, le |
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savoir qu’il obtient ainsi, appliqué à. là |
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science emprisonnée dans son solipsisme. |
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Mais son donné extérieur comporte des |
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organismes tout à fait semblables au sien. |
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A son corps est liée l’expérience d’un |
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donné. Le calcul des probabilités lui per- V |
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met de considérer comme d’une probabilité |
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voisine dé lai certitude que tous les :“corps |
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humains sont le centre de donnés |
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analogues-au sien. Donc il yva des _n • |
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hommes; d’autres mois et d’autres donnés. |
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D’autre part, les donnés des différents |
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hommes, les rapports ̃ qu’ils entre- •̃ |
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tiennent en témoignent,. – sont fonctions |
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d’une seule et même variable. Cette ̃ |
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variable, c’est le- réel du vulgaire, Iç noumenai |
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des philosophes, lx objectif de l’auteur. |
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En admettant, par. un acte de foi |
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presque inévitable, que la logique du phénomèné |
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permet d’en sortir, partant du lien |
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fonctionnel constaté entre l’objectif matériel |
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et lé donné, on aboutit à attribuer au |
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premier une. multitude de propriétés du |
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second, logiques, mathématiques et même |
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physiques. L’objectif matériel n’est donc |
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pas, à proprement parler, inconnu, mais |
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bien connu par le donné. Quant à lx objectif |
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conscient, dans l’état, actuel de la connaissance, |
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on ne peut dire s’il se réduit |
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à l’x objectif du ..corps ou’ s’il comprend |
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un autre x objectif indépendant, et la psychologie, |
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faute de connaissances physiologiques, |
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en est réduite ’à l’observation |
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subjective. Ainsi posées l’existence et la |
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connaissance de l’objectif, les sciences » |
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concrètes qui en retracent l’higtoiré^et en |
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prévoient l’évolution et la philosophie qui |
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les embrasse toutes deviennent possibles et |
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toires et de nos usines, celle où règnent |
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en effet le déterminisme et les lois à |
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peine en avons-nous franchi les frontières, |
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que nous nous retrouvons dans la nature |
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natilrelle, c’est-à-dire non seulement dans |
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co monde de la vie dont parlent les bergsoniens, |
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mais dans le monde des phénomènes |
mais dans le monde des phénomènes |
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irréversibles, des phénomènes de |
irréversibles, des phénomènes de |
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frottement par exemple, qui sont indéterminés. |
frottement par exemple, qui sont indéterminés. |
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« La nature naturelle qui nous |
« La nature naturelle qui nous |
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entoure serait donc séparée de la nature |
entoure serait donc séparée de la nature |
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artificielle, toute géométrique, par une |
artificielle, toute géométrique, par une |
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zone rebelle |
zone rebelle à la loi des mathématiques… |
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Les deux systèmes n’appartiennent donc |
Les deux systèmes n’appartiennent donc |
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pas à un même |
pas à un même genre » (p. 343). — On |
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peut considérer cette distinction comme |
peut considérer cette distinction comme |
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l’idée centrale de M. Sorel, celle qui donne |
l’idée centrale de M. Sorel, celle qui donne |
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sa seule unité à ce livre, qui, au total, |
sa seule unité à ce livre, qui, au total, |
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n’en présente guère. Ainsi, son pluralisme |
n’en présente guère. Ainsi, son pluralisme |
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n’est pas ontologique, comme celui des |
n’est pas ontologique, comme celui des |
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Anglo-Saxons, mais surtout logique. C’est |
Anglo-Saxons, mais surtout logique. C’est |
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l’histoire qui lui apparaît désormais comme |
l’histoire qui lui apparaît désormais comme |
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« le grand régulateur de notre activité spirituelle |
« le grand régulateur de notre activité spirituelle » ; |
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par là lui semble ruinée et la |
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conception traditionnelle de la science et |
conception traditionnelle de la science et |
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« le système clérical de la vérité » « L’histoire |
« le système clérical de la vérité » : « L’histoire |
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profane est aussi essentiellement pluraliste |
profane est aussi essentiellement pluraliste |
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que l’enseignement clérical traditionnel |
que l’enseignement clérical traditionnel |
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est essentiellement unitaire » |
est essentiellement unitaire » |
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(p. 460). |
(p. 460). |
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Livre, au total, |
Livre, au total, curieux, suggestif, |
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décousu, passionné, comme tous ceux de |
décousu, passionné, comme tous ceux de |
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M. Sorel, et qui repose sur beaucoup d’affirmations |
M. Sorel, et qui repose sur beaucoup d’affirmations |
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arbitraire, par exemple, que cette |
arbitraire, par exemple, que cette |
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séparation radicale de la nature artificielle |
séparation radicale de la nature artificielle |
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et de la nature naturelle? Et une équivoque |
et de la nature naturelle ? Et une équivoque |
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le traverse d’un bout à l’autre |
le traverse d’un bout à l’autre : |
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quand il nie le déterminisme, on ne sait |
quand il nie le déterminisme, on ne sait |
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jamais si M. Sorel entend admettre une |
jamais si M. Sorel entend admettre une |
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indétermination métaphysique, une contingence |
indétermination métaphysique, une contingence |
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à la manière |
à la manière d’Épicure ou de |
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M. Boutroux, ou bien s’il soutient seulement |
M. Boutroux, ou bien s’il soutient seulement |
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l’impossibilité, de soumettre à des |
l’impossibilité, de soumettre à des |
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lois les phénomènes naturels, au cours |
lois les phénomènes naturels, au cours |
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capricieux et irrégulier, bien que peut- |
capricieux et irrégulier, bien que peut-être |
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nécessaires en eux-mêmes. En ce cas, la |
nécessaires en eux-mêmes. En ce cas, la |
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possibilité de lois statistiques s’ouvrirait |
possibilité de lois statistiques s’ouvrirait |
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goût pour les idées nouvelles et pour le |
goût pour les idées nouvelles et pour le |
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paradoxe s’arrête pourtant devant les |
paradoxe s’arrête pourtant devant les |
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notions scientifiques trop révolutionnaires, |
notions scientifiques trop révolutionnaires, |
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et qu’il ne veuille pas entendre parler, par |
et qu’il ne veuille pas entendre parler, par |
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exemple, des spéculations non euclidiennes. |
exemple, des spéculations non euclidiennes. |
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Les Problèmes de la Philosophie et |
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leur Enchaînement scientifique, par |
'''Les Problèmes de la Philosophie et leur Enchaînement scientifique''', par |
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{{sc|Paul Dupont}}, ancien élève de l’Ecole polytechnique, |
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1 vol. in-8°, vi-386 p., Paris, Alcan, |
1 vol. in-8°, {{romain|vi}}-386 p., Paris, Alcan, |
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1920, Le but de l’auteur est de chercher |
1920, — Le but de l’auteur est de chercher |
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une philosophie égale en valeur logique |
une philosophie égale en valeur logique |
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aux sciences positives et d’établir le programme |
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d’une philosophie empirio-logique, |
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dont le défaut d’unité originaire entre les |
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savants et les philosophes a jusqu’à présent |
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contrarié le développement. |
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La philosophie étant l’ensemble de toutes |
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nos connaissances possibles, l’auteur prend |
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pour point de départ la totalité du donné |
|||
qui s’impose du dedans et du dehors à sa |
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conscience, mais se limite provisoirement |
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à ce seul donné, qui ne comprend évidemment |
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pas d’autre moi que le sien. Le donné |
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qu’il étudie est uniquement son donné. |
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Parmi les éléments de son donné intime se |
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trouve un désir de connaître, qui le pousse |
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à ordonner et à utiliser son donné passé et |
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son donné actuel, pour prévoir son donné |
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à venir et sous l’impulsion duquel, à l’aide |
|||
de postulats et de principes logiques dont |
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le succès fait toute la validité, il aboutit à |
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constituer l’arithmétique, la géométrie, la |
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physique, etc., de son donné. Toutefois, le |
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savoir qu’il obtient ainsi, appliqué à la |
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connaissance de ce qui lui est antérieur ou |
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de ce qui arrivera après lui, donne des |
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résultats inintelligibles pour cette conscience |
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emprisonnée dans son solipsisme. |
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Mais son donné extérieur comporte des |
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organismes tout à fait semblables au sien. |
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À son corps est liée l’expérience d’un |
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donné. Le calcul des probabilités lui permet |
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de considérer comme d’une probabilité |
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voisine dé lai certitude que tous les |
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corps humains sont le centre de donnés |
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analogues au sien. Donc il y a des |
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hommes, d’autres mois et d’autres donnés. |
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D’autre part, les donnés des différents |
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hommes, — les rapports qu’ils entretiennent |
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en témoignent, — sont fonctions |
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d’une seule et même variable. Cette |
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variable, c’est le réel du vulgaire, le nouveau |
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des philosophes, l’x objectif de l’auteur. |
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En admettant, par un acte de foi |
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presque inévitable, que la logique du phénomène |
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permet d’en sortir, partant du lien |
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fonctionnel constaté entre l’objectif matériel |
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et le donné, on aboutit à attribuer au |
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premier une multitude de propriétés du |
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second, logiques, mathématiques et même |
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physiques. L’objectif matériel n’est donc |
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pas, à proprement parler, inconnu, mais |
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bien connu par le donné. Quant à l’x objectif |
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conscient, dans l’état, actuel de la connaissance, |
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on ne peut dire s’il se réduit |
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à l’x objectif du corps ou s’il comprend |
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un autre x objectif indépendant, et la psychologie, |
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faute de connaissances physiologiques, |
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en est réduite à l’observation |
|||
subjective. Ainsi posées l’existence et la |
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connaissance de l’objectif, les sciences |
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concrètes qui en retracent l’histoire et en |
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prévoient l’évolution et la philosophie qui |
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