« Nouvelles Histoires extraordinaires/Le Portrait ovale » : différence entre les versions
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Le portrait, je l’ai déjà dit, était celui d’une jeune fille. C’était une
simple tête, avec des épaules, le tout dans ce style qu’on appelle en
langage technique, style de
dans ses têtes de prédilection. Les bras, le sein, et même les bouts des
cheveux rayonnants, se fondaient insaisissablement dans l’ombre vague mais
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je restai, à demi étendu, à demi assis, une heure entière peut-être, les
yeux rivés à ce portrait. A la longue, ayant découvert le vrai secret de son
effet, je me laissai retomber sur le lit. J’avais deviné que le
la peinture était une expression vitale absolument adéquate à la vie elle-
même, qui d’abord m’avait fait tressaillir, et finalement m’avait confondu,
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mettait sa gloire dans son œuvre, qui avançait d’heure en heure et de jour
en jour. Et c’était un homme passionné, et étrange, et pensif, qui se perdait
en rêveries ; si bien qu’il ne
si lugubrement dans cette tour isolée desséchait la santé et les esprits de
sa femme, qui languissait visiblement pour tout le monde, excepté pour lui.
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car le peintre était devenu fou par l’ardeur de son travail, et il détournait
rarement ses yeux de la toile, même pour regarder la figure de sa femme. Et
il ne
semaines furent passées, et qu’il ne restait plus que peu de chose à faire,
rien qu’une touche sur la bouche et un glacis sur l’oeil, l’esprit de la
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minute après, comme il contemplait encore, il trembla, et il devint très pâle,
et il fut frappé d’effroi ; et criant d’une voix éclatante : en vérité c’est
la
elle était morte ! »
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