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« Page:Œuvres de Blaise Pascal, VI.djvu/330 » : différence entre les versions

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se pourra bien faire, que je r'encontreray le temps de par-
se pourra bien faire, que je r'encontreray le temps de
courir les autres Autheurs, pour voir si ce Secrétaire a tous-
parcourir les autres Autheurs, pour voir si ce Secretaire a
jours esté semblable à luy-mesme.
tousjours esté semblable à luy-mesme.


Vous jugerez, Mon cher Lecteur, si cette expérience des
Vous jugerez, ''Mon cher Lecteur'', si cette expérience des
tromperies des Jansénistes souffre la témérité de cette nou-
tromperies des Jansenistes souffre la témérité de cette
velle entreprise qu'ils ont faite depuis peu, d'authoriser
nouvelle entreprise qu'ils ont faite depuis peu, d'authoriser
leurs erreurs par des miracles, et de persuader que ceux qui
leurs erreurs par des miracles, et de persuader que ceux qui
sont, ou qu'on peut croire estre vrais miracles, sont des tes-
sont, ou qu'on peut croire estre vrais miracles, sont des tes-
moignages que Dieu donne de la créance que l'Eglise a con-
moignages que Dieu donne de la créance que l'Eglise a
damnée. On voit où va cette invention ; c'est à diviser l'Eglise,
condamnée. On voit où va cette invention ; c'est à diviser l'Eglise,
et commettre la Militante contre la Triomphante ; puis qu'ils
et commettre la Militante contre la Triomphante ; puis qu'ils
veulent faire voir qu'estans condamnez par celle-là, celle-cya
veulent faire voir qu'estans condamnez par celle-là, celle-cy a
receu leur appel, et approuvé dans le Ciel ce qui a voit esté
receu leur appel, et approuvé dans le Ciel ce qui a voit esté
reprouvé sur la terre. Ce dessin est digne de l'esprit des Jan-
reprouvé sur la terre. Ce dessin est digne de l'esprit des
sénistes, et il ne restoit que cela pour donner passage à la
Jansénistes, et il ne restoit que cela pour donner passage à la
pensée du feu Abbé de S. Cyran, qui faisoit estât du Concile
pensée du feu Abbé de S. Cyran, qui faisoit estât du Concile
de Trente, comme des Offices de Ciceron ¹.
de Trente, comme des Offices de Ciceron ¹.


Je ne dispute point de la vérité des miracles, mesmement
Je ne dispute point de la verité des miracles, mesmement
lors qu'ils sont attestez et authorisez par des personnes qui
lors qu'ils sont attestez et authorisez par des personnes qui
ne sont point suspectes de Jansénisme ; j'estime qu'il les faut
ne sont point suspectes de Jansénisme ; j'estime qu'il les faut
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chastiment. Et il n'y a point de Catholique au monde, qui
chastiment. Et il n'y a point de Catholique au monde, qui
sçache son Credo, et qui l'entende, qui puisse estre capable
sçache son Credo, et qui l'entende, qui puisse estre capable
d'une telle persuasion. Quoy, si on oppose aux définitions de
d'une telle persuasion. Quoy, si on oppose aux definitions de
l'Eglise, l'apparence d'un miracle, y a il à hésiter, ou à douter,
l'Eglise, l'apparence d'un miracle, y a il à hesiter, ou à douter,
s'il vaut mieux démentir l'Eglise appuyé sur la vérité du mi-
s'il vaut mieux démentir l'Eglise appuyé sur la vérité du mi-
racle ; que nier la vérité du miracle appuyé sur l'authorité de
racle ; que nier la verité du miracle appuyé sur l'authorité de
l'Eglise?... Qu'on croye donc à la bonne heure, la vérité des
l'Eglise?... Qu'on croye donc à la bonne heure, la vérité des
miracles qu'on nous allègue, dans la persuasion qu'on a, que
miracles qu'on nous allegue, dans la persuasion qu'on a, que
ceux qui les asseurent ont assez de vertu pour ne nous vouloir
ceux qui les asseurent ont assez de vertu pour ne nous vouloir


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1. « Un grand Prelat qui est present en cette assemblée en est
1. « Un grand Prelat qui est present en cette assemblée en est
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