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printemps. Vous souvenez-vous que vous m’avez presque promis de venir. Alice et Victor m’annoncent leur arrivée prochaine. Vous finiriez Lahire à Hauteville-House, et je vous lirais ce que je fais. Venez. Tous les bras s’ouvrent[1].


À Sarah Bernhardt.


6 mars 1873.

C’est de tout cœur que je vous encourage dans votre étude de Marion de Lorme[2]. Je vous envoie le consentement que vous désirez. Vous prouverez, je n’en doute pas, que vous avez toutes les puissances du talent comme vous en avez les grâces.

Je baise les mains de ma charmante reine.

Victor Hugo[3].


À Monsieur Marc Bayeux.


Hauteville-House, 7 avril 1873.
Mon cher et cordial confrère,

J’arrive d’une absence de quelques jours, je trouve votre lettre, je vous envoie pour l’excellente souscription du Corsaire mon obole[4]. Ce n’est qu’une obole, en effet, mais vous savez combien de détresses nous entourent, et de toutes parts on me fait l’immense honneur de s’adresser à moi, ce dont je suis fier, car cela me prouve qu’on m’aime un peu, et triste, car je ne puis faire ce que je voudrais.

Ma souscription n’est qu’une forme de mon adhésion. J’applaudis à la patriotique pensée du Corsaire.

Envoyer à Vienne les ouvriers français, c’est élargir le rayonnement de la France. Rien de plus utile, je dis mieux, rien de plus nécessaire.

Vous savez combien j’apprécie votre talent et votre droiture ; recevez, cher confrère, mon meilleur serrement de main.

Victor Hugo[5].
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Le 4 mars, Sarah Bernhardt avait écrit à Victor Hugo qu’elle était « prête à remplacer du jour au lendemain Mlle Favart, au cas où elle se trouverait être malade. « Seulement, Maître, je viens vous demander votre assentiment ».
  3. Gustave Simon.À propos de Marion de Lorme. Revue de Paris, 15 mars 1907.
  4. Souscription destinée à couvrir les frais de séjour et de voyage d’ouvriers français à l’exposition universelle de Vienne. Victor Hugo envoya cent francs.
  5. Le Corsaire, 12 avril 1873. — Lettre reproduite dans Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.