« La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc » : différence entre les versions
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{{Titre|La tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc|[[Charles Péguy]]||Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc}}
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==PREMIER JOUR==▼
<br />
POUR LE VENDREDI 3 JANVIER 1913<br />▼
FÊTE DE SAINTE GENEVIÈVE<br />▼
QUATORZE CENT UNIÈME ANNIVERSAIRE DE SA MORT▼
<poem>
▲PREMIER JOUR
▲POUR LE VENDREDI 3 JANVIER 1913
▲FÊTE DE SAINTE GENEVIÈVE
▲QUATORZE CENT UNIÈME ANNIVERSAIRE
I
Ligne 30 :
Pour la dernière fois dans la dernière cour
Le troupeau le plus vaste à la droite du père.
</poem>
Ligne 36 :
==DEUXIÈME JOUR==
<br />
POUR LE SAMEDI 4 JANVIER 1913
<poem>
II
COMME elle avait gardé les moutons à Nanterre
Ligne 62 ⟶ 60 :
Dans la cour de justice et de béatitude
Le troupeau le plus sage à la droite du père.
</poem>
==TROISIÈME JOUR==
<br />
POUR LE DIMANCHE 5 JANVIER 1913
<poem>
III
ELLE avait jusqu’au fond du plus secret hameau
Ligne 96 ⟶ 92 :
Le troupeau tout entier à la droite du Père.
</poem>
==QUATRIÈME JOUR==
<br />
POUR LE LUNDI 6 JANVIER 1913<br />
JOUR DES ROIS<br />
CINQ CENT UNIÈME ANNIVERSAIRE<br />
DE LA NAISSANCE DE JEANNE D’ARC
<poem>
IV
COMME la vieille aïeule au plus fort de son âge
Ligne 135 ⟶ 129 :
Souple sur le cheval et le caparaçon,
La plus grande beauté de tout son parentage.
</poem>
Ligne 141 ⟶ 135 :
==CINQUIÈME JOUR==
<br />
POUR LE MARDI 7 JANVIER 1913
<poem>
V
COMME la vieille aïeule au fin fond de son âge
Ligne 167 ⟶ 159 :
Et le casque remis aux mains du petit page,
La fille la plus sainte après la sainte Vierge.
</poem>
Ligne 173 ⟶ 165 :
==SIXIÈME JOUR==
<br />
POUR LE MERCREDI 8 JANVIER 1913
<poem>
VI
COMME Dieu ne fait rien que par miséricordes,
Ligne 187 ⟶ 177 :
Et ravagée aux mains des plus sinistres hordes ;
Et les
Et les morts poursuivis jusque dans les tombeaux,
Et cent mille Innocents exposés aux corbeaux,
Ligne 199 ⟶ 189 :
Après neuf cent vingt ans de prière et de veille
Quand elle vit venir vers l’antique cité,
Gardant son
Masquant sous sa visière une efficacité ;
Ligne 207 ⟶ 197 :
La fille de Lorraine à nulle autre pareille.
</poem>
==SEPTIÈME JOUR==
<br />
POUR LE JEUDI 9 JANVIER 1913
<poem>
VII
COMME Dieu ne fait rien que par simple bergère,
Ligne 239 ⟶ 227 :
Traînant les trois Vertus dans quelque fourragère,
Vers l’antique vaisseau la jeune passagère.
</poem>
==HUITIÈME JOUR==
<br />
POUR LE VENDREDI 10 JANVIER 1913
<poem>
VIII
COMME Dieu ne fait rien que par pauvre misère,
Ligne 516 ⟶ 502 :
Et sur le lit de mort les pauvres âmes ointes ;
C’est le
C’est le
Le temple, les degrés, les pilastres, les plinthes ;
Ligne 525 ⟶ 511 :
Les armes de Satan c’est les deux poings liés,
Les armes de Jésus les
Les pauvres à genoux, les suppliants pliés ;
Ligne 557 ⟶ 543 :
Et le double concert des asthmes et des quintes,
Et les
Et les
Les armes de Jésus c’est l’éternelle empreinte
Ligne 570 ⟶ 556 :
Satan c’est la vengeance elle-même assouvie,
Les armes de Satan c’est une horlogerie,
Un chef-
Mais la clef c’est Jésus et Jésus est la porte,
Ligne 644 ⟶ 630 :
Le sang du ventricule et de la veine porte ;
Les armes de Jésus c’est tout le sang du
Le sang de la victime et le sang du vainqueur,
Le sang du noble cerf et le sang du piqueur ;
Ligne 693 ⟶ 679 :
Les armes de Jésus c’est le sang de sa veine
Et le sang de son
Et l’immense sanglot de toute race humaine ;
Ligne 709 ⟶ 695 :
C’est aussi le secret, la prière nocturne,
L’immuable regret dans un
Et la mort de l’amour et la cendre dans l’urne ;
Ligne 726 ⟶ 712 :
Levé dessus les fronts comme un soleil levant,
Les armes de Jésus c’est la pluie et le vent
Qui souffle sur la nef et c’est le
C’est le fruit qui mûrit aux planches du dressoir,
Ligne 753 ⟶ 739 :
Et c’est le séneçon et c’est les sept péchés
Par la contrition et les
Du filet de Satan et les cordons tranchés ;
Ligne 810 ⟶ 796 :
Les armes de Satan c’est le membre arraché,
Le bourgeon retranché, le rameau détaché,
Le
Les armes de Jésus c’est la haute terrasse
Ligne 821 ⟶ 807 :
Les armes de Satan c’est un esprit pointu,
C’est le corps en lambeaux, c’est le
Le bourreau mal payé, le procès débattu ;
Les armes de Jésus c’est le
C’est le corps tout entier et la même vertu
Et la grappe écrasée et le froment battu ;
Ligne 1 217 ⟶ 1 203 :
Les armes de Jésus c’est la belle paroisse
Assise au
Du curé soucieux que son troupeau recroisse ;
Les armes de Jésus c’est la belle provende
Éparse au râtelier, c’est le thym, la lavande,
Et la rose et
Les armes de Jésus c’est le bon voisinage
Ligne 1 241 ⟶ 1 227 :
Les armes de Jésus c’est la pauvre famille,
Les frères et la
Le fuseau lourd de laine et la savante aiguille ;
Les armes de Jésus c’est tous les
Pourvu qu’on les baptise et les rende chrétiens,
Il en fait les plus purs de tous ses paroissiens ;
Ligne 1 293 ⟶ 1 279 :
Avec ses vieux onguents et c’est la sécheresse
Du
De l’homme très malin ; c’est l’homme qui transgresse
Ligne 1 380 ⟶ 1 366 :
Qui sera convoqué, c’est le jeune homme inscrit
Sur le livre éternel et c’est le
Qui sera fomenté, c’est le billet souscrit
Qui sera présenté, c’est le bonheur décrit
Ligne 1 464 ⟶ 1 450 :
C’est l’enfant affamé, c’est le pain renchéri ;
Les armes de Satan c’est le
De la vieille blessure et c’est le
À force de saigner et le
À force de jeûner, c’est tout ce qui tarit,
Ligne 1 484 ⟶ 1 470 :
Aux jardins de Touraine et tout ce qui mûrit ;
Les armes de Jésus c’est un
Plus que le jeune
C’est le
Les armes de Satan c’est la paix et la guerre,
Ligne 1 506 ⟶ 1 492 :
Pour qu’elle vît venir sous un tel étendard
De Jésus-Christ soldat contre Satan soudard,
Vers le vieux saint
Pour qu’elle vît venir par un chemin de terre,
Ligne 1 517 ⟶ 1 503 :
Hauturière et docile, alerte et droiturière,
Et prompte à la
Destinée à périr comme une aventurière ;
Ligne 1 545 ⟶ 1 531 :
La sainte la plus grande après sainte Marie.
</poem>
Ligne 1 551 ⟶ 1 537 :
==NEUVIÈME JOUR==
<br />
POUR LE SAMEDI 11 JANVIER 1913
<poem>
IX
COMME Dieu ne fait rien que par compagnonnage,
Ligne 1 608 ⟶ 1 592 :
Avilir cette foi dont nous nous imprégnons,
Il fallut qu’elle vît le sang dont nous saignons
Saigner du même
Il fallut qu’elle vît par un sot bavardage
Ligne 1 651 ⟶ 1 635 :
Il fallut qu’elle vît par un tel sabotage
Dénaturaliser
Et qu’elle vît l’injure à qui nous répugnons
Régner et gouverner sous figure d’outrage ;
Ligne 1 695 ⟶ 1 679 :
Se dérober à nous en plein atterrissage ;
Il fallut qu’elle vît en plein
Brûler la chère flamme et que nous éteignons,
Et qu’elle vît les maux que nous nous adjoignons
Ligne 1 703 ⟶ 1 687 :
Se raidir les devoirs que nous nous enjoignons,
Et les soucis aigus et dont nous nous poignons
Nous percer jusqu’au
Pour qu’elle vît venir du fond de la campagne,
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