« Page:Ruskin - La Bible d’Amiens.djvu/189 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m Bzhqc: split
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
sans poursuivre son succès, et de protéger son petit-fils en bas-âge, corrigeant en même temps certains abus dans le gouvernement civil de l’Espagne. En sorte que la souveraineté bienfaisante du grand Goth fut établie de la Sicile au Danube et de Sirmium à l’Océan Atlantique.
sans poursuivre son succès, et de protéger son petit-fils en bas-âge, corrigeant en même temps certains abus dans le gouvernement civil de l’Espagne. En sorte que la souveraineté bienfaisante du grand Goth fut établie de la Sicile au Danube et de Sirmium à l’Océan Atlantique.


54. Ainsi donc, à la fin du Ve siècle, vous avez une Europe divisée simplement par la ligne de partage de ses eaux ; et deux rois chrétiens <ref>Clovis et Théodoric. — (Note du Traducteur.)</ref> régnant, avec un pouvoir entièrement bienfaisant et sain — l’un au nord — l’autre au sud — le plus puissant et le plus digne des deux marié à la plus jeune sœur de l’autre: une sainte reine au nord, une reine-mère catholique, pieuse et sincère, au sud. C’est là une conjonction de circonstances assez mémorable dans l’histoire de la terre et certes à méditer, si jamais dans le tourbillon de vos voyages, ô lecteur, vous pouvez vous séparer pour une heure du bétail parqué qu’on pousse sur le Rhin ou l’Adige et vous promener en paix, passé la porte sud de Cologne, ou sur le pont de Fra-Giacondo à Vérone. — Alors, arrêtez-vous et regardez dans l’air limpide au delà du champ de bataille de Tolbiac, vers le bleu Drachenfels, ou, par la plaine de Saint-Ambrogio vers les montagnes de Garde. Car là furent remportées si vous voulez y penser sérieusement, les deux grandes victoires du monde chrétien. Celle de Constantin donna seulement une autre forme et une nouvelle couleur aux murs tombants de Rome ; mais les races Franque et Gothique, par ces conquêtes et sous ces gouvernements, fondèrent les arts et établirent les lois qui donnèrent à toute l’Europe future sa joie et sa
54. Ainsi donc, à la fin du {{s|v}}, vous avez une Europe divisée simplement par la ligne de partage de ses eaux ; et deux rois chrétiens<ref>Clovis et Théodoric. — (Note du Traducteur.)</ref> régnant, avec un pouvoir entièrement bienfaisant et sain — l’un au nord — l’autre au sud — le plus puissant et le plus digne des deux marié à la plus jeune sœur de l’autre: une sainte reine au nord, une reine-mère catholique, pieuse et sincère, au sud. C’est là une conjonction de circonstances assez mémorable dans l’histoire de la terre et certes à méditer, si jamais dans le tourbillon de vos voyages, ô lecteur, vous pouvez vous séparer pour une heure du bétail parqué qu’on pousse sur le Rhin ou l’Adige et vous promener en paix, passé la porte sud de Cologne, ou sur le pont de Fra-Giacondo à Vérone. — Alors, arrêtez-vous et regardez dans l’air limpide au delà du champ de bataille de Tolbiac, vers le bleu Drachenfels, ou, par la plaine de Saint-Ambrogio vers les montagnes de Garde. Car là furent remportées si vous voulez y penser sérieusement, les deux grandes victoires du monde chrétien. Celle de Constantin donna seulement une autre forme et une nouvelle couleur aux murs tombants de Rome ; mais les races Franque et Gothique, par ces conquêtes et sous ces gouvernements, fondèrent les arts et établirent les lois qui donnèrent à toute l’Europe future sa joie et sa