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À la première invasion des ennemis sur le territoire français, je fus envoyé à Lyon en qualité de commissaire extraordinaire, avec de pleins pouvoirs. Quelques jours après mon arrivée, je reçus la visite de Fouché (duc d’Otrante), qui venait de Naples. Voici ce qu’il me dit :
À la première invasion des ennemis sur le territoire français, je fus envoyé à Lyon en qualité de commissaire extraordinaire, avec de pleins pouvoirs. Quelques jours après mon arrivée, je reçus la visite de Fouché (duc d’Otrante), qui venait de Naples. Voici ce qu’il me dit :


« J’étais en Illyrie, en qualité de gouverneur, lorsque j’ai reçu une lettre de l’Empereur qui m’ordonnait d’aller de suite à Naples pour conjurer le roi Murat de ne pas déserter sa cause, et surtout de ne pas joindre ses troupes à celles de l’Autriche. Je partis donc pour Naples. Je dis au Roi que l’Empereur était perdu, et qu’il ne lui restait, à lui, qu’une porte de salut, qui était de s’allier à l’une des quatre grandes puissances, et que l’Autriche, qui avait déjà envahi une partie de l’Italie, lui en fournissait les moyens. La Reine se rendit à mes raisons : Murat résista jusqu’au lendemain, mais enfin il consentit à tout et me promit de réunir son armée pour l’envoyer joindre celle de {{tiret|l’Autri|che}}
« J’étais en Illyrie, en qualité de gouverneur, lorsque j’ai reçu une lettre de l’Empereur qui m’ordonnait d’aller de suite à Naples pour conjurer le roi Murat de ne pas déserter sa cause, et surtout de ne pas joindre ses troupes à celles de l’Autriche. Je partis donc pour Naples. Je dis au Roi que l’Empereur était perdu, et qu’il ne lui restait, à lui, qu’une porte de salut, qui était de s’allier à l’une des quatre grandes puissances, et que l’Autriche, qui avait déjà envahi une partie de l’Italie, lui en fournissait les moyens. La Reine se rendit à mes raisons ; Murat résista jusqu’au lendemain, mais enfin il consentit à tout et me promit de réunir son armée pour l’envoyer joindre celle de {{tiret|l’Autri|che}}