« Continuation des Amours (1555) » : différence entre les versions
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'''I '''
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Thiard, chacun disoit à mon
Que j'estoi trop obscur au simple populaire:
Aujourd'hui, chacun dit que je suis
Et que je me dements parlant trop bassement.
Toi, qui as enduré presqu'un pareil torment,
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De muscles, nerfs, tendons, de pommons, et de faye,
De mains, de pieds, de flancs, de jambes et de bras,
Qu'Amour les laisse en paix,
t ne les navre pas, Et que luy pour son but, opiniatre, essaye
De faire dans mon coeur toujours toujours la playe,
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Qui n'osent en cent lieux neuve amour entreprendre.
Cétui-là qui ne veut qu'à une seule entendre,
N'est pas digne qu'
our lui face de bons tours. Celui qui n'ose faire une amitié nouvelle,
A faute de courage, ou faute de cervelle,
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Soit que m'amie ait nom, ou Cassandre, ou Marie,
Je m'en vois boire autant que de lettre a son nom.
Et toi, si de ta belle et
ne Madelon, Belleau, l'amour te point, je te pry ne l'oublie.
Qu'on m'ombrage le chef de vigne, et de l'hierre,
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Qui çà, puis là, marchoit où le menoit son vueil,
Foulant les belles fleurs de mainte gambelette.
Une corne et une
tre encore nouvelette Enfloit son petit front, petit, mais plein d'orgueil:
Comme un Soleil luisoit par les prets son bel oeil,
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Mignongne, levés-vous, vous estes paresseuse,
Ja la gaye alouette
u ciel a fredonné, Et ja, le rossignol frisquement jargonné,
Dessus l'espine assis, sa complainte amoureuse.
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Et des vents du printems le gracieus murmure,
Quand celle qui me blesse, et de mon mal n'a cure
Est absente de moi,
t pour croistre mes maus Me cache la clarté de ses astres jumeaus,
De ses yeus, dont mon coeur prenoit sa nourriture?
J'aimeroi beaucoup mieus
qu'il fust hyver tousjours, Car l'hyver n'est si propre à nourir les amours
Comme est le renouveau, qui d'aimer me convie,
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En ce beau mois d'Avril entre mes bras d'avoir
Celle qui dans ses yeus tient ma mort et ma vie.</pre>
==Sonetz en vers de dix à onze syllabes==
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