« La Fille du tambour-major » : différence entre les versions

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{{réplique|MONTHABOR.}}
Un peu… comme il n’y avait pas de poivre dans l’établissement, j’ai eu l’idée de le remplacer par une pincée de poudre à canon… c’est ''estomachique''.
 
{{réplique|GRIOLET.}}
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{{réplique|CHŒUR.}}
::Puisque le couvert est mis
::Pour ce festin mémorable,
::Asseyons-nous, mes amis.
::Et plaçons-nous vite à table !
 
{{didascalie|On s’est placé à table.}}
 
{{réplique|MONTHABOR}}{{didascalie|, coupant d’énormes tranches de pain.}}
:Je vais couper un peu de pain…
 
{{réplique|STELLA}}{{didascalie|, à qui il en offre un morceau.}}
:C’est beaucoup…
 
{{réplique|MONTHABOR.}}
::::Bast ! il faut qu’on mange !
 
{{réplique|GRIOLET}}{{didascalie|, la bouche pleine.}}
:Pristi !… mais c’est du vrai lapin…
 
{{réplique|MONTHABOR}}{{didascalie|, de même.}}
:Un peu, Griolet… Ça nous change…
:Et quelle sauce !…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
:::::C’est divin !
:Ça vous emporte la mâchoire !
{{réplique|ROBERT.}}
:Par bonheur nous avons du vin…
:Allons, vite qu’on verse à boire !
 
{{réplique|TOUS.}}
:::A boire ! à boire !
 
{{didascalie|On remplit les verres.}}
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, se levant le verre en main et montrant Stella.}}
::Amis, je bois à la santé
::De la fée aimable et charmante,
::Qui nous donn’ l’hospitalité
::D’une façon si bienveillante !
 
{{réplique|TOUS}}{{didascalie|, trinquant.}}
::A notr’ fée aimable et charmante !
::::A sa santé !
 
{{réplique|MONTHABOR.}}
:::::Soyons gais comme des pinsons,
::C’est l’heur’ d’entonner des chansons,
::Chacun va dire sa chacune…
 
{{didascalie|A Stella.}}
 
Â::A vous l’honneur…
 
{{réplique|STELLA.}}
::::Je n’en sais qu’un
:C’est un air défendu que j’ai trouvé chez nous,
:Une chanson enfin, où l’on parle de vous…
 
{{réplique|ROBERT.}}
::::De nous, vraiment !…
::::Mais c’est charmant !
 
{{réplique|LE CHŒUR.}}
::Dites-nous la, ma belle enfant…
 
{{réplique|STELLA.}}
:::''COUPLETS.''
::Depuis longtemps l’Italien
::Veut enfin devenir son maître.
::Nous crions, on n’écoute rien,
::C’est à qui nous enverra paître ;
::Bon Français, viens, nous t’implorons,
::En attendant ce jour de fête,
::Le jour où nous te reverrons,
::Chacun de nous tout bas répète :
 
::Petit Français, brave Français,
::Viens délivrer notre patrie ;
::Par les enfants de l’Italie
::Tu seras bien reçu, tu sais,
::::Brave Français.
 
{{réplique|CHŒUR.}}
::Petit Français, brave Français,
::::Etc.
 
{{réplique|STELLA.}}
:::::''II''
II
::Le Français a le cœur brûlant,
::Il en a donné plus d’un gage ;
::Car il a laissé dans Milan
::Des souvenirs de son passage.
::Toujours, dans les tendres combats
::Sa victoire fut si complète,
::Que les dames disent tout bas,
::En pensant à quelque amourette :
 
::Petit Français, gentil Français,
::Viens délivrer notre patrie,
::Par les femmes de l’Italie
::Tu seras bien reçu, tu sais,
::::Gentil Français !
 
{{réplique|CHŒUR.}}
::::Petit Français,
::::Etc.
 
{{didascalie|Le sergent et quelques soldats entourent Stella.}}
 
{{réplique|LE SERGENT.}}
::::Bravo ! ma belle
:::::Demoiselle !
{{didascalie|Voulant lui prendre la taille. }}
::Elle est charmante, sur ma foi.
 
{{réplique|STELLA}}{{didascalie|, effrayée.}}
::Ah ! messieurs, messieurs, laissez-moi !
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, écartant brusquement les soldats.}}
::Plus un mot, et que ça finisse,
::Respect aux femm’s, c’est notre loi !
::Par la mordieu ! qu’on m’obéisse,
::Ou l’on aurait affaire à moi.
 
{{réplique|LE SERGENT et LES SOLDATS.}}
::C’est bien, lieut’nant, on reste coi…
 
{{réplique|STELLA et CLAUDINE.}}
{{didascalie|Chacune dans un sentiment différent.}}
 
Ah ! quelle ardeur à me/la défendre
::{|
|rowspan="2"|Ah ! quelle ardeur à me/la défendre
|me
|rowspan="2"|défendre
|-
|la
|-
|}
 
{{réplique|MONTHABOR}}{{didascalie|, clignant de l’œil.}}
::Tiens, tiens, tiens ! je crois comprendre.
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, aux soldats.}}
::N’en parlons plus… que Griolet
::A son tour nous chante un couplet
 
{{réplique|GRIOLET}}{{didascalie|, parlé.}}
A nous deux, Claudine… la légende du petit troupier.
 
:::''CHANSON.''
:::::''I''
I
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Il était une grand’ princesse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Il était un petit troupier…
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Elle avait un’ immens’ richesse…
{{réplique|GRIOLET.}}
::Il était simple fusilier…
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Ell’ vit le troupier, la princesse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Il vit la princess’, le troupier…
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Pour lui vlà qu’ell’ se prit d’ tendresse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Et qu’ils se l’ dir’nt sur du papier !
 
{{réplique|TOUS LES DEUX.}}
::Ça, mes enfants, c’est de l’histoire,
::Les princess’s ador’nt les soldats,
::Sans hésiter on peut y croire,
::Car c’est dans tous les almanachs.
 
{{réplique|REPRISE EN CHŒUR.}}
::Ça, mes enfants, c’est de l’histoire,
:::::Etc., etc.
 
:::::''II''
II
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Elle aimait tant, cett’ grand’ princesse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Elle aimait tant ce p’tit troupier…
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Qu’ell’ l’épousa, le cœur en liesse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Il devint princ’, fichu métier !
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Grâce à l’amour de la princesse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Grâce au courag’ du p’tit troupier…
{{réplique|CLAUDINE.}}
::Il arriva qu’en leur vieillesse…
 
{{réplique|GRIOLET.}}
::Ils réguèr’nt sur le monde entier !…
 
{{réplique|TOUS LES DEUX.}}
::Ça, mes enfants, c’est de l’histoire…
::Les princess’s épous’nt des soldats !
::Sans hésiter on peut y croire,
::Car c’est dans tous les almanachs.
 
{{réplique|TOUS.}}
::Ça, mes enfants, c’est de l’histoire…
:::::Etc., etc.
 
{{didascalie|À ce moment on entend au dehors un appel de trompettes.}}
 
{{réplique|ROBERT.}}
::On fait l’appel, entendez-vous…
 
{{réplique|MONTHABOR.}}
::Allons, morbleu ! dépêchons-nous.
 
{{réplique|ROBERT.}}
::Oui, c’est assez se divertir ;
:::A son devoir fidèle,
::Un bon soldat doit obéir
:::Quand le clairon l’appelle !
 
{{réplique|LE CHŒUR.}}
::Oui, c’est assez se divertir,
:::A son devoir fidèle,
::Un bon soldat doit obéir
:::Quand le clairon l’appelle.
 
{{didascalie|Tous les soldats sortent par le fond à gauche, après avoir repris leurs fusils et leurs sacs.}}