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comme s’ils eussent été de véritables fleurs, nestors aux ailes bleues, faites d’une moire chatoyante ; papillons « leilus » à reflets d’or, zébrés de franges vertes, phalènes agrippines, longues de dix pouces, avec des feuilles pour ailes ; abeilles « maribundas » sorte d’émeraudes vivantes, serties dans une armature d’or ; puis des légions de coléoptères lampyres ou pyriphores, des valagumes au corselet de bronze, aux élytres vertes, projetant une lumière jaunâtre par leurs eux, et qui, la nuit venue, devaient illuminer la foret de leurs scintillements multicolores !
comme s’ils eussent été de véritables fleurs, nestors
aux ailes bleues, faites d’une moire chatoyante;
papillons « leilus» à reflets d’or, zébrés de franges
vertes, phalènes agrippines, longues de dix pouces,
avec des feuilles pour ailes; abeilles « maribundas »
sorte d’émeraudes vivantes, serties dans une armature
d’or; puis des légions de coléoptères lampyres
ou pyriphores, des valagumes au corselet de bronze,
aux élytrés vertes, projetant une lumière jaunâtre
par Imirs yeux, et qui, la nuit venue, devaient illuminer
la foret de leurs scintillements multicolores!
« Que de merveilles! répétait l’enthousiaste jeune s
fille.


« Que de merveilles ! répétait l’enthousiaste jeune fille.
— Tu es chez toi, Minha, ou du moins tu l’as dit,
s’écria Benito, et voilà comment tu parles de tes
richesses !


— Tu es chez toi, Minha, ou du moins tu l’as dit, s’écria Benito, et voilà comment tu parles de tes richesses !
— Raille, petit frère! répondit Minha. Il m’est
bien permis de louer tant de belles choses, n’est-ce
pas, Manoel? Elles sont de la main de Dieu et
appartiennent à tout le monde !


— Raille, petit frère ! répondit Minha. Il m’est bien permis de louer tant de belles choses, n’est-ce pas, Manoel ? Elles sont de la main de Dieu et appartiennent à tout le monde !
— Laissons rire Benito! dit Manoel. Il s’en cache,
mais il est poète à ses heures, et il admire autant §ue ’
nous toutes ces beautés naturelles ! Seulement, lorsqu’il
a un fusil sous le bras, adieu la poésie !


— Laissons rire Benito ! dit Manoel. Il s’en cache, mais il est poète à ses heures, et il admire autant que nous toutes ces beautés naturelles ! Seulement, lorsqu’il a un fusil sous le bras, adieu la poésie !
— Sois donc poète, frère ! répondit la jeune

fille.
— Sois donc poète, frère ! répondit la jeune fille.