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Cette espèce a fourni les variétés suivantes, ou espèces jardinières.
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5°. ''Concombre blanc''. Il acquiert plus de volume que tous les précécédens, & même quelquefois du double, dans les provinces méridionales. À mon avis, c’est le plus délicat.
5°. ''Concombre blanc''. Il acquiert plus de volume que tous les précécédens, & même quelquefois du double, dans les provinces méridionales. À mon avis, c’est le plus délicat.
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II. {{sc|Concombre serpent}}. ''{{lang|la|Cucumis flexuosus}}''. Lin. Quelques auteurs l’appelent {{sc|Luffa}}. Sa forme est très-alongée, quelquefois de trois à quatre pieds, sur deux à trois pouces de diamètre. Son extrémité est arrondie, plus grosse que celle qui tient à la queue ou pétiole, & qui est alongée. Son écorce, d’abord verte, est marquée, dans toute sa longueur,
II. {{sc|Concombre serpent}}. ''{{lang|la|Cucumis flexuosus}}''. {{sc|Lin}}. Quelques auteurs l’appelent {{sc|Luffa}}. Sa forme est très-alongée, quelquefois de trois à quatre pieds, sur deux à trois pouces de diamètre. Son extrémité est arrondie, plus grosse que celle qui tient à la queue ou pétiole, & qui est alongée. Son écorce, d’abord verte, est marquée, dans toute sa longueur, par des sillons réguliers & bien distincts. Ce fruit se replie sur lui-même souvent en plusieurs cercles, & quelquefois dans la forme des serpens, instrumens de musique. Lors de sa maturité, sa couleur change, devient paille, & finit par celle de jaune doré. Sa feuille est découpée, & ses tiges velues & grêles. L’estimable auteur de l’année champêtre a eu tort, dans un sens, de critiquer la description donnée par Olivier de Serres. Le père d’Ardene n’a pas connu le concombre, dont parle l’auteur du ''Théâtre d’Agriculture :'' c’est le ''{{lang|la|cucumis anguinus}}''. {{sc|Lin}}. Voici comment il s’explique : « Autre race de concombre, que de la commune, se void, non sans, esbahissement par son estrange figure, ressemblante celle du serpent, autant naïfvement, qu’on diroit que la nature a voulu là refaire son propre ouvrage. Ces concombres croissent entortillés, de la longueur de quatre à cinq pieds, & davantage, ayans ''la tête, les yeux, la bouche'' comme les vrais serpens, (voilà le fabuleux) toutesfois les yeux & la bouche peints sans enfoncement, qui descouvre la chose, en y regardant de près. Leur couleur est universellement barrée, en veines grises, vertes & jaunes. Ils tiennent à la plante par le bout de la queue. L’horreur de leur figure les rend plus admirables que mangeables, encore que leur goût, de lui-mesme, soit aussi bon, que des autres concombres. Leur semence est venue d’Espagne à Toulose. »


Ces deux espèces de concombre sont originaires des grandes Indes. L’auteur de l’''École du Jardin potager'', & celui du ''Nouveau Laquintinye'', parlent de deux autres espèces {{tiret|jardi|nières}}
CON 4f, par des sillons réguliers &c bien dif" tincts. Ce fruit se replie sur lui-même > fo uvent en plusieurs cercles, & quelquefois dans la forme des serpens » instrumens de musique. Lors de sa maturité, sa couleur change, devient paille, &c finit par celle de jaune doré. Sa feuille est découpée, & ses tiges velues & grêles. L’estimable auteur de l’année champêtre a eu tort, dans un sens, de critiquoi la description donnée par Olivier de Serres.. Le père d’Ardene n’a pas connu le concombre, dont parle l’auteur du Théâtre

☞ Agriculture : c’est le cucumis anguinus. Lin. Voici comment il s’explique : « Autre race de concombre, que de la commune, se void, » non sans, esbahissement par son estrange figure, ressemblante celle du »serpent, autant naïfvement, qu’on » diroit que la nature a voulu là re« » faire son propre ouvrage. Ces concombres croissent entortillés, de la » longueur de quatre à cinq pieds, » & davantage, ayanslatéte, lesyeux^ » la bouche comme les vrais serpens, » ( voilà le fabuleux ) toutessois les » yeux & sa bouche peints sans enfoncement, qui descouvre la chose, » en y regardant de près. Leur couleur est universellement barrée, en » veines grises, vertes & jaunes. Ils » tiennent à la plante par le bout » de laqueue, L’horreur de leur figure » les rend plus admirables que mangeables, encore que leur goût, de » lui-me fine, soit aussi bon, que des » autres concombres. Leur semence » est venue d’Espagne à Toulose. « Ces deux espèces de concombre sont originaires des grandes Indes, L’auteur de V Ecole du Jardin potager, & celui du Nouveau Laquintinye, parlent de deux autres espèces jardi-