« Les Femmes savantes » : différence entre les versions

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[[en :The Learned Women]]
 
 
==__MATCH__:[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/515]]==
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/515]]==
 
{{personnages|
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{{Personnage|Henriette}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/516]]==
<poem>
Oui, ma sœur.
 
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Et de n’entrevoir point de plaisirs plus touchants,
Qu’un idole d’époux, et des marmots d’enfants !
Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/517]]==
<poem>
vulgaires,
Les bas amusements de ces sortes d’affaires.
À de plus hauts objets élevez vos désirs,
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Nous saurons toutes deux imiter notre mère ;
Vous, du côté de l’âme et des nobles désirs,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/518]]==
<poem>
Moi, du côté des sens et des grossiers plaisirs ;
Vous, aux productions d’esprit et de lumière,
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Votre esprit à l’hymen renonce pour toujours,
Et la philosophie a toutes vos amours :
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/519]]==
<poem>
Ainsi n’ayant au cœur nul dessein pour Clitandre,
Que vous importe-t-il qu’on y puisse prétendre ?
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{{Personnage|Clitandre}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/520]]==
<poem>
Non, Madame, mon cœur qui dissimule peu,
Ne sent nulle contrainte à faire un libre aveu ;
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{{Personnage|Henriette}}
Eh doucement, ma sœur. Où donc est la morale
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/521]]==
<poem>
Qui sait si bien régir la partie animale,
Et retenir la bride aux efforts du courroux ?
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Tout jeté qu’est ce cœur, il ne vous déplaît guère ;
Et si vos yeux sur moi le pouvaient ramasser,
Ils prendraient aisément le soin de se baisser.
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/522]]==
<poem>
aisément le soin de se baisser.
 
{{Personnage|Armande}}
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De son étude enfin je veux qu’elle se cache,
Et qu’elle ait du savoir sans vouloir qu’on le sache,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/523]]==
<poem>
Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots,
Et clouer de l’esprit à ses moindres propos.
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Qui fait qu’à son mérite incessamment il rit ;
Qu’il se sait si bon gré de tout ce qu’il écrit ;
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/524]]==
<poem>
Et qu’il ne voudrait pas changer sa renommée
Contre tous les honneurs d’un général d’armée.
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Tant que vous vous tiendrez aux muets interprètes ;
Mais si la bouche vient à s’en vouloir mêler,
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/525]]==
<poem>
Pour jamais de ma vue il vous faut exiler.
 
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Mais…
 
{{Personnage|Bélise}}B
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/526]]==
<poem>
élise}}
Adieu, pour ce coup ceci doit vous suffire,
Et je vous ai plus dit que je ne voulais dire.
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{{acte|II}}
{{scène|I}}
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/527]]==
I}}
<poem>
 
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Fort bien.
 
{{Personnage|Chrysale}}Chr
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/528]]==
<poem>
ysale}}
C’était, mon frère, un fort bon gentilhomme.
 
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{{Personnage|Ariste}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/529]]==
<poem>
Il me l’a dit lui-même.
 
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Peuvent bien faire voir qu’on a quelques appas.
 
{{Personnage|Ariste}}A
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/530]]==
<poem>
riste}}
Ces gens vous aiment ?
 
Ligne 731 ⟶ 782 :
Cela croît tous les jours.
Mais, encore une fois, reprenons le discours.
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/531]]==
<poem>
Clitandre vous demande Henriette pour femme,
Voyez quelle réponse on doit faire à sa flamme ?
Ligne 784 ⟶ 839 :
<poem>
{{Personnage|Martine}}
Me voilà bien chanceuse ! Hélas l’an dit bien vrai :
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/532]]==
<poem>
vrai :
Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage,
Et service d’autrui n’est pas un héritage.
Ligne 833 ⟶ 892 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/533]]==
<poem>
Non, c’en est fait.
 
Ligne 886 ⟶ 949 :
Qu’est-ce donc que j’ai fait ?
 
{{Personnage|Chrysale}}Chrysa
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/534]]==
<poem>
le}}
Ma foi ! Je ne sais pas.
 
Ligne 939 ⟶ 1 006 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
Quoi, toujours malgré nos remontrances,remontra
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/535]]==
<poem>
nces,
Heurter le fondement de toutes les sciences ;
La grammaire qui sait régenter jusqu’aux rois,
Ligne 988 ⟶ 1 059 :
 
{{Personnage|Martine}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/536]]==
<poem>
Mon Dieu, je n’avons pas étugué comme vous,
Et je parlons tout droit comme on parle cheux nous.
Ligne 1 034 ⟶ 1 108 :
 
{{Personnage|Bélise}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/537]]==
<poem>
Ce sont les noms des mots, et l’on doit regarder
En quoi c’est qu’il les faut faire ensemble accorder.
Ligne 1 073 ⟶ 1 150 :
 
{{Personnage|Bélise}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/538]]==
<poem>
Il est vrai que l’on sue à souffrir ses discours.
Elle y met Vaugelas en pièces tous les jours ;
Ligne 1 116 ⟶ 1 196 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
Ah « sollicitude » à mon oreille est rude,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/539]]==
<poem>
rude,
Il put étrangement son ancienneté.
 
Ligne 1 154 ⟶ 1 238 :
Quand la capacité de son esprit se hausse
À connaître un pourpoint d’avec un haut de chausse.
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/540]]==
<poem>
Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien ;
Leurs ménages étaient tout leur docte entretien,
Ligne 1 190 ⟶ 1 277 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/541]]==
<poem>
Quelle bassesse, ô Ciel, et d’âme, et de langage !
 
Ligne 1 241 ⟶ 1 331 :
 
{{Personnage|Chrysale}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/542]]==
<poem>
Oui.
 
Ligne 1 299 ⟶ 1 392 :
De n’avoir point parlé, pour ne m’engager pas !
 
{{Personnage|Ariste}}Ari
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/543]]==
<poem>
ste}}
La raison est fort belle, et c’est faire un grand pas.
Avez-vous su du moins lui proposer Clitandre ?
Ligne 1 339 ⟶ 1 436 :
Quoi, vous ne pouvez pas, voyant comme on vous nomme,
Vous résoudre une fois à vouloir être un homme ?
À
À faire condescendre une femme à vos vœux,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/544]]==
<poem>
faire condescendre une femme à vos vœux,
Et prendre assez de cœur pour dire un : « Je le veux » ?
Vous laisserez sans honte immoler votre fille
Ligne 1 392 ⟶ 1 493 :
 
{{Personnage|Ariste}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/545]]==
<poem>
J’y cours tout de ce pas.
 
Ligne 1 437 ⟶ 1 541 :
{{Personnage|Trissotin}}
Hélas, c’est un enfant tout nouveau né, Madame.
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/546]]==
<poem>
Son sort assurément a lieu de vous toucher,
Et c’est dans votre cour que j’en viens d’accoucher.
Ligne 1 494 ⟶ 1 602 :
 
{{Personnage|l’Épine}}
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/547]]==
<poem>
Je m’en suis aperçu, Madame, étant par terre.
 
Ligne 1 543 ⟶ 1 655 :
SONNET,
À LA PRINCESSE URANIE
''sur sa fièvre.''fi
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/548]]==
<poem>
èvre.''
Votre prudence est endormie,
De traiter magnifiquement,
Ligne 1 577 ⟶ 1 693 :
De traiter magnifiquement,
Et de loger superbement
Votre plus cruelle ennemie.
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/549]]==
<poem>
cruelle ennemie.
</poem>
 
Ligne 1 643 ⟶ 1 763 :
{{Personnage|Philaminte}}
« Faites-la sortir, quoi qu’on die. »
 
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/550]]==
Que de la fièvre on prenne ici les intérêts,
N’ayez aucun égard, moquez-vous des caquets.
Ligne 1 701 ⟶ 1 823 :
 
{{Personnage|Trissotin}}
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/551]]==
Attaque votre belle vie.
 
Ligne 1 762 ⟶ 1 885 :
Ce sont petits chemins tout parsemés de roses.
 
{{Personnage|Trissotin}}Trisso
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/552]]==
tin}}
Le sonnet donc vous semble…
 
Ligne 1 823 ⟶ 1 948 :
 
{{Personnage|Trissotin}}
<poem>
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/553]]==
<poem>
Et quand tu vois ce beau carrosse,
Ligne 1 874 ⟶ 2 003 :
 
{{Personnage|Bélise}}
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/554]]==
<poem>
Il faut se relever de ce honteux partage,
Et mettre hautement notre esprit hors de page.
Ligne 1 927 ⟶ 2 060 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/555]]==
<poem>
Pour moi, sans me flatter, j’en ai déjà fait une,
Et j’ai vu clairement des hommes dans la lune.
Ligne 1 960 ⟶ 2 096 :
Un dessein plein de gloire, et qui sera vanté
Chez tous les beaux esprits de la postérité,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/556]]==
<poem>
C’est le retranchement de ces syllabes sales,
Qui dans les plus beaux mots produisent des scandales ;
Ligne 2 006 ⟶ 2 145 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/557]]==
<poem>
Venez, on va dans peu vous les faire savoir.
 
Ligne 2 048 ⟶ 2 190 :
 
{{Personnage|Trissotin}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/558]]==
<poem>
Au reste il fait merveille en vers ainsi qu’en prose,
Et pourrait, s’il voulait, vous montrer quelque chose.
Ligne 2 094 ⟶ 2 239 :
 
{{Personnage|Trissotin}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/559]]==
<poem>
Rien qui soit plus charmant que vos petits rondeaux ?
 
Ligne 2 148 ⟶ 2 296 :
{{Personnage|Trissotin}}
Je soutiens qu’on ne peut en faire de meilleur ;
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/560]]==
<poem>
Et ma grande raison, c’est que j’en suis l’auteur.
 
Ligne 2 199 ⟶ 2 350 :
 
{{Personnage|Trissotin}}
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/561]]==
<poem>
Allez, fripier d’écrits, impudent plagiaire.
 
Ligne 2 239 ⟶ 2 394 :
{{Personnage|Trissotin}}
C’est par là que j’y tiens un rang plus honorable.
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/562]]==
<poem>
Il te met dans la foule ainsi qu’un misérable,
Il croit que c’est assez d’un coup pour t’accabler,
Ligne 2 283 ⟶ 2 442 :
Il faut se trop peiner, pour avoir de l’esprit.
C’est une ambition que je n’ai point en tête,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/563]]==
<poem>
Je me trouve fort bien, ma mère, d’être bête
Et j’aime mieux n’avoir que de communs propos,
Ligne 2 335 ⟶ 2 497 :
 
{{Personnage|Armande}}
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/564]]==
<poem>
On voit briller pour vous les soins de notre mère ;
Et son choix ne pouvait d’un plus illustre époux…
Ligne 2 385 ⟶ 2 551 :
{{Personnage|Armande}}
Je dis que j’appréhende fort
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/565]]==
<poem>
Qu’ici ma mère et vous ne soyez pas d’accord,
Et c’est un autre époux…
Ligne 2 424 ⟶ 2 593 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/566]]==
<poem>
Je lui montrerai bien aux lois de qui des deux
Les droits de la raison soumettent tous ses vœux ;
Ligne 2 473 ⟶ 2 645 :
 
{{Personnage|Armande}}
Et vingt fois, comme ouvrages nouveaux,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/567]]==
<poem>
fois, comme ouvrages nouveaux,
J’ai lu des vers de vous qu’il n’a point trouvés beaux.
 
Ligne 2 520 ⟶ 2 696 :
 
{{Personnage|Armande}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/568]]==
<poem>
Appelez-vous, Monsieur, être à vos vœux contraire,
Que de leur arracher ce qu’ils ont de vulgaire,
Ligne 2 561 ⟶ 2 740 :
En veut, je le confesse, à toute la personne.
Ce n’est pas là matière à de grands châtiments ;
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/569]]==
<poem>
Et sans faire de tort à vos beaux sentiments,
Je vois que dans le monde on suit fort ma méthode,
Ligne 2 605 ⟶ 2 787 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/570]]==
<poem>
Si vous jugez de lui tout autrement que nous,
C’est que nous le voyons par d’autres yeux que vous.
Ligne 2 650 ⟶ 2 835 :
La preuve m’en serait je pense assez facile.
Si les raisons manquaient, je suis sûr qu’en tout cas
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/571]]==
<poem>
Les exemples fameux ne me manqueraient pas.
 
Ligne 2 707 ⟶ 2 895 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/572]]==
<poem>
Il me semble, Monsieur…
 
Ligne 2 752 ⟶ 2 944 :
De parler de la cour d’un ton un peu plus doux ;
Qu’à le bien prendre au fond, elle n’est pas si bête
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/573]]==
<poem>
Que vous autres Messieurs vous vous mettez en tête ;
Qu’elle a du sens commun pour se connaître à tout ;
Ligne 2 797 ⟶ 2 992 :
De tous les vieux fatras qui traînent dans les livres ;
Gens qui de leur savoir paraissent toujours ivres ;
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/574]]==
<poem>
Riches pour tout mérite, en babil importun,
Inhabiles à tout, vides de sens commun,
Ligne 2 833 ⟶ 3 031 :
Et ce déchaînement aujourd’hui me convie,
À faire une action qui confonde l’envie ;
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/575]]==
<poem>
Qui lui fasse sentir que l’effort qu’elle fait,
De ce qu’elle veut rompre, aura pressé l’effet.
Ligne 2 874 ⟶ 3 075 :
 
{{Personnage|Clitandre}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/576]]==
<poem>
J’en suis persuadé,
Et que de votre appui je serai secondé.
Ligne 2 926 ⟶ 3 130 :
De préparer sa main à cette autre alliance.
Ah je leur ferai voir, si pour donner la loi,
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/577]]==
<poem>
Il est dans ma maison d’autre maître que moi.
Nous allons revenir, songez à nous attendre ;
Ligne 2 969 ⟶ 3 177 :
 
{{Personnage|Henriette}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/578]]==
<poem>
C’est sur le mariage où ma mère s’apprête,
Que j’ai voulu, Monsieur, vous parler tête à tête ;
Ligne 3 004 ⟶ 3 215 :
{{Personnage|Trissotin}}
Le don de votre main où l’on me fait prétendre,
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/579]]==
<poem>
Me livrera ce cœur que possède Clitandre ;
Et par mille doux soins, j’ai lieu de présumer,
Ligne 3 046 ⟶ 3 261 :
 
{{Personnage|Trissotin}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/580]]==
<poem>
C’est mon esprit qui parle, et ce n’est pas mon cœur.
D’elles on ne me voit amoureux qu’en poète ;
Ligne 3 089 ⟶ 3 307 :
Mérite qu’on lui donne une illustre matière ;
Est digne de trouver qui prenne avec amour,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/581]]==
<poem>
Les soins continuels de la mettre en son jour ;
Et comme à dire vrai, je n’oserais me croire
Ligne 3 144 ⟶ 3 365 :
 
{{Personnage|Henriette}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/582]]==
<poem>
Si fait.
 
Ligne 3 201 ⟶ 3 425 :
 
{{Personnage|Chrysale}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/583]]==
<poem>
Nous verrons si ma femme à mes désirs rebelle…
 
Ligne 3 244 ⟶ 3 471 :
 
{{Personnage|Chrysale}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/584]]==
<poem>
Tantôt avec loisir on vous dira pourquoi.
Nous avons maintenant autre chose à conclure.</TD></TR>
Ligne 3 299 ⟶ 3 529 :
Que pour l’amour du bien qu’on voit dans ma famille.
{{Personnage|Philaminte}}
Vraiment à votre bien on songe bien ici,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/585]]==
<poem>
votre bien on songe bien ici,
Et c’est là pour un sage, un fort digne souci !
{{Personnage|Chrysale}}
Ligne 3 337 ⟶ 3 571 :
Je ne l’aimerais point, s’il faisait le jocrisse
Et si je contestais contre lui par caprice ;
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/586]]==
<poem>
Si je parlais trop haut, je trouverais fort bon,
Qu’avec quelques soufflets il rabaissât mon ton.
Ligne 3 383 ⟶ 3 620 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
Et moi, pour trancher court toute cette dispute,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/587]]==
<poem>
court toute cette dispute,
Il faut qu’absolument mon désir s’exécute.
Henriette, et Monsieur seront joints de ce pas ;
Ligne 3 422 ⟶ 3 663 :
 
{{Personnage|Philaminte}}
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/588]]==
<poem>
Quel malheur,
Digne de nous troubler, pourrait-on nous écrire ?
Ligne 3 452 ⟶ 3 696 :
Voyons l’autre.
{{PersonnageD|Chrysale||lit.}}
''Monsieur, l’amitié qui me lie à Monsieur votre frère, me fait prendre intérêt à tout ce qui vous touche. Je sais que vous avez mis votre bien entre les mains d’Argante et de
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/589]]==
<poem>
Damon, et je vous donne avis qu’en même jour ils ont fait tous deux banqueroute.''
Ô Ciel ! tout à la fois perdre ainsi tout mon bien !
 
Ligne 3 494 ⟶ 3 742 :
{{Personnage|Clitandre}}
Je ne me vante point de l’être, mais enfin
 
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/590]]==
<poem>
Je m’attache, Madame, à tout votre destin ;
Et j’ose vous offrir, avecque ma personne,
Ligne 3 544 ⟶ 3 796 :
Je ne vous ai porté que de fausses nouvelles ;
Et c’est un stratagème, un surprenant secours,
</poem>
==[[Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/591]]==
<poem>
Que j’ai voulu tenter pour servir vos amours ;
Pour détromper ma sœur, et lui faire connaître