« Page:Revue des Deux Mondes - 1917 - tome 41.djvu/10 » : différence entre les versions
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{nr|6|REVUE DES DEUX MONDES.|}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
est entre-bâillée, en face d’une porte. Par cette fenêtre un indiscret rayon de lune passe, vibre et bleuit avec l’air parfumé du jardin. Par cette porte, grand-oncle Astolphe, très beau et très vénérable, vêtu d’étoffes surannées et coiffé de cheveux d’argent, entre en s’appuyant sur Lilette. |
|||
== REVUE DES DEUX MONDES. == |
|||
est entre-bâillée, en face d’une porte. Par cette fenêtre un indiscret |
|||
rayon de lune passe, vibre et bleuit avec l’air parfumé du jardin. Par |
|||
cette porte, grand-oncle Astolphe, très beau et très vénérable, vêtu |
|||
d’étoffes surannées et coiffé de cheveux d’argent, entre en s’appuyant |
|||
sur Lilette. |
|||
{{personnageD| ASTOLPHE|c| avançant à pas lents.}} |
|||
⚫ | |||
Mais la première, à ton âge, s’envole bien vite, et le second, parfois, se transforme en baiser. |
|||
⚫ | Mon enfant chérie, c’est un grand jour, ou plutôt un grand soir. Je t’aime de toute mon âme, et pourtant je viens de te causer une grande peine : pour la première fois, l’aile du chagrin et le souffle de la raison ont passé sur ce front charmant… Mais la première, à ton âge, s’envole bien vite, et le second, parfois, se transforme en baiser. |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
Ma pauvre enfant chérie ! Viens près de moi. |
Ma pauvre enfant chérie ! Viens près de moi. |
||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | Depuis le jour où ma nièce, ta charmante mère infortunée, revint mourir ici, épuisée par la maladie et le pénible et long voyage, sans ressources, sans désir de vivre, ayant perdu, aux Iles, avec ton pauvre père si jeune aussi, toute joie, toute fortune et toute espérance, j’ai pris soin de toi, nous avons tous ici pris soin de |
||
⚫ | Depuis le jour où ma nièce, ta charmante mère infortunée, revint mourir ici, épuisée par la maladie et le pénible et long voyage, sans ressources, sans désir de vivre, ayant perdu, aux Iles, avec ton pauvre père si jeune aussi, toute joie, toute fortune et toute espérance, j’ai pris soin de toi, nous avons tous ici pris soin de toi… |
||
{{personnage| LILETTE.|c}} |
|||
⚫ | |||
{{personnage| ASTOLPHE.|c}} |
|||
== LILETTE. == |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
== ASTOLPHE. == |
|||
⚫ | |||
Nous avons tenté de t’élever dans de saines et morales idées, à |