« Page:Stendhal - Mémoires d’un Touriste, I, Lévy, 1854.djvu/199 » : différence entre les versions
m Maltaper : split |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{nr||MÉMOIRES D’UN TOURISTE.|195}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
⚫ | |||
MOIRES D’UN TOURISTE. 193 |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
<section end="s1"/> |
|||
<section begin="s2"/><nowiki /> |
|||
⚫ | |||
⚫ | |||
⚫ | |||
— Valence, le |
— Valence, le 11 juin. |
||
La bonhomie, le naturel que j’avais déjà cru remarquer à |
La bonhomie, le naturel que j’avais déjà cru remarquer à |
||
Vienne |
Vienne éclatent bien plus encore à Valence ; nous voici tout à |
||
fait dans le Midi. Je n’ai jamais pu résister à cette impression |
fait dans le Midi. Je n’ai jamais pu résister à cette impression |
||
de joie. |
de joie. |
||
Ligne 15 : | Ligne 17 : | ||
tout le respect que se porte à elle-même la personne qui vous |
tout le respect que se porte à elle-même la personne qui vous |
||
parle, et celui qu’elle exige de vous. Chacun ici, en prenant la |
parle, et celui qu’elle exige de vous. Chacun ici, en prenant la |
||
parole, songe à |
parole, songe à satisfaire le sentiment qui l’agite, et pas le moins |
||
du monde à se construire un noble caractère dans l’esprit de la |
du monde à se construire un noble caractère dans l’esprit de la |
||
personne qui écoute, encore moins à rendre les égards qu’il |
personne qui écoute, encore moins à rendre les égards qu’il |
||
doit à la position sociale de cette personne. C’est bien ici que |
doit à la position sociale de cette personne. C’est bien ici que |
||
M. de Talleyrand dirait : On ne respecte plus rien en France. |
M. de Talleyrand dirait : ''On ne respecte plus rien en France''. |
||
Une certaine joie native serpente dans les actions de ces hommes du Midi, qui sembleraient si grossiers à un jeune homme |
Une certaine joie native serpente dans les actions de ces hommes du Midi, qui sembleraient si grossiers à un jeune homme |
||
Ligne 25 : | Ligne 27 : | ||
J’erre dans cette petite ville sous un soleil ardent. Je monte à |
J’erre dans cette petite ville sous un soleil ardent. Je monte à |
||
la citadelle commencée par François I |
la citadelle commencée par François I{{er}} ; belle vue. Un vieux caporal méfait remarquer sur l’autre rive du Rhône la côte de Saint-Péray, |
||
patrie du bon vin de ce nom. Le polygone, remarquable |
|||
aujourd’hui par ses beaux platanes, me |
aujourd’hui par ses beaux platanes, me fait penser à la jeunesse |
||
de Bonaparte. La femme la plus distinguée de la ville accueillit |
de Bonaparte. La femme la plus distinguée de la ville accueillit |
||
avec bonté le jeune lieutenant et devina son génie. Elle consola |
avec bonté le jeune lieutenant et devina son génie. Elle consola |
||
sa vanité qui souffrait cruellement ; ses camarades avaient des |
sa vanité qui souffrait cruellement ; ses camarades avaient des |
||
chevaux, des cabriolets, et la petite pension promise par sa famille était mal payée. |
chevaux, des cabriolets, et la petite pension promise par sa famille était mal payée. Toutefois cette famille se décidait au pénible sacrifice de vendre une vigne pour se mettre en état de |
||
payer cette pension. |
payer cette pension. |
||
La faiblesse de Napoléon pour l’aristocratie remontait au salon |
La faiblesse de Napoléon pour l’aristocratie remontait au salon |
||
de madame du Colombier ( |
de madame du Colombier (raconté par le général Duroc). C’est<section end="s2"/> |
||
196 ŒUVRES |