« Page:Lermontov - Un héros de notre temps, Stock, 1904.djvu/181 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
dont m’a parlé le docteur. Pourquoi est-elle ici ? Est-ce bien elle ? mais pourquoi croire que c’est elle ? Et pourquoi me le persuader ? Il n’y a donc pas d’autres femmes qui aient aussi une tache sur la joue ? En pensant à tout cela, je suis entré dans la grotte et j’ai regardé ; à l’ombre de la voûte, une femme était assise sur un banc de pierre ; elle était en chapeau de paille, enveloppée d’un châle noir, la tête penchée sur sa poitrine ; son chapeau cachait son visage ; je songeais déjà à m’en retourner afin de ne pas troubler sa rêverie, lorsqu’elle m’a regardé.
m’a parlé le docteur. Pourquoi est-elle
ici ? Est-ce bien elle ? mais pourquoi croire
que c’est elle ? Et pourquoi me le persuader ? Il
n’y a donc pas d’autres femmes qui aient aussi
une tache sur la joue ? En pensant à tout cela,
je suis entré dans la grotte et j’ai regardé ; à
l’ombre de la voûte, une femme était assise sur
un banc de pierre ; elle était en chapeau de paille,
enveloppée d’un châle noir, la tête penchée
sur sa poitrine ; son chapeau cachait son visage ;
je songeais déjà à m’en retourner afin de
ne pas troubler sa rêverie, lorsqu’elle m’a
regardé.


— Viéra ! me suis-je écrié malgré moi. »
— Viéra ! me suis-je écrié malgré moi. »
Ligne 19 : Ligne 7 :
— Je savais que vous étiez ici. »
— Je savais que vous étiez ici. »


Je me suis assis à côté d’elle et lui ai pris les mains ; un trouble, oublié depuis longtemps a parcouru tout mon être en entendant cette voix chérie. Elle me regardait dans les yeux avec ses yeux profonds et calmes. Ils exprimaient de la défiance et quelque chose de semblable à un reproche.
Je me suis assis à côté d’elle et lui ai pris les
mains ; un trouble, oublié depuis longtemps a
parcouru tout mon être en entendant cette voix
chérie. Elle me regardait dans les yeux avec ses
yeux profonds et calmes. Ils exprimaient de la
défiance et quelque chose de semblable à un
reproche.


— Nous ne nous sommes pas vus depuis
— Nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps, lui ai-je dit.
longtemps, lui ai-je dit.