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qu’il demande, prie afin de voir Shrî Krishna, Dieu de l’Univers, autrement que sous la forme limitée. Shrî Krishna exauce sa prière et lui donne l’œil divin, puisque l’œil charnel ne peut pas voir Dieu. Alors Shrî Krishna apparaît dans sa splendeur, semblable à un millier de soleils rayonnant à la fois aux cieux, comblant l’espace dans sa hauteur et sa profondeur, s’étendant à l’Est, à l’Ouest, et du Nord au Sud, imposant à tout sa forme, — confondant les dieux, les hommes, et toutes choses en une seule image divine dont l’éclat ne se peut soutenir. Arjûna frémit, il est terrifié, confondu, il chancelle, il est anéanti. Il s’écrie enfin, dans l’ardeur du désir humain : « Ta vie, lorsqu’elle jaillit ainsi, me confond… De nouveau je voudrais bien te voir tel qu’auparavant ; revêts encore la forme aux quatre bras, Ô Seigneur<ref>''Bhagavad Gîta'', XI, 31, 16.</ref> ! » L’expérience d’Arjûna est universelle. Tandis que nous grandissons, Dieu doit se rapetisser lui-même à la mesure de nos connaissances limitées, sans quoi nous n’apprendrions jamais à rien connaître de lui. Vous ne pouvez pas verser dans un vase plus que ce vase ne peut contenir ; le liquide
qu’il demande, prie afin de voir Shrî Krishna,
Dieu de l’Univers, autrement que sous la forme
limitée. Shrî Krishna exauce sa prière et lui
donne l’œil divin, puisque l’œil charnel ne
peut pas voir Dieu. Alors Shrî Krishna apparaît dans sa splendeur, semblable à un millier de soleils rayonnant à la fois aux cieux,
comblant l’espace dans sa hauteur et sa profondeur, s’étendant à l’Est, à l’Ouest, et du
Nord au Sud, imposant à tout sa forme, —
confondant les dieux, les hommes, et toutes
choses en une seule image divine dont l’éclat
ne se peut soutenir. Arjûna frémit, il est terrifié, confondu, il chancelle, il est anéanti. Il
s’écrie enfin, dans l’ardeur du désir humain :
« Ta vie, lorsqu’elle jaillit ainsi, me confond...
De nouveau je voudrais bien te voir tel qu’auparavant ; revêts encore la forme aux quatre
bras, Ô Seigneur<ref>''Bhagavad Gîta'', XI, 31, 16.</ref> ! » L’expérience d’Arjûna
est universelle. Tandis que nous grandissons,
Dieu doit se rapetisser lui-même à la mesure
de nos connaissances limitées, sans quoi nous
n’apprendrions jamais à rien connaître de lui.
Vous ne pouvez pas verser dans un vase plus
que ce vase ne peut contenir ; le liquide