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Le jujubier a également le mérite de présenter des piquans sans nombre, & de donner une récolte d’une certaine valeur.
Le jujubier a également le mérite de présenter des piquans sans nombre, & de donner une récolte d’une certaine valeur.


§. II. Des Arbres & Arbustes épineux,
§. II. Des Arbres & Arbustes épineux, propres aux Provinces du nord.

propres aux Provinces du nord.
L’''aubepin'', (''voyez'' ce mot) tient sans contredit le premier rang, il se prête à toutes les formes que l’on désire, se garnit de beaucoup de petites branches, mais il faut, pendant les premières années, le garantir, par des haies mortes, de la dent des troupeaux, & on ne peut espérer avoir une bonne clôture qu’à la huitième ou à la dixième année.
Vaubepin, (voye{ ce mot) tient

fans contredit le premier rang, il se
Le ''prunelier'' tient le second rang, le rosier sauvage le troisième, l’''épine-vinette'' vient ensuite avec le ''groseillier'' épineux, (''voyez'' ces mots). La meilleure de toutes les haies seroit sans contredit celle faite avec le houx, si la lenteur de sa végétation ne s’opposoit aux désirs que les propriétaires ont de jouir.
prête à toutes les formes que l’on

défire, fe garnit de beaucoup de
Je ne place pas les ronces au rang des arbustes destinés à la formation des haies ; elles en sont les destructeurs les plus rapides, à moins qu’elles ne soient seules & séparées de toutes autres espèces d’arbres. Alors elles ne forment plus de véritables haies, parce qu’elles n’ont plus de soutien ; leurs longues pousses rampent çà & là, elles s’enracinent par tous les points où elles touchent à la terre, & occupent assez inutilement un vaste espace de terrain.
petites branches, mais il faut, pendant

les premières années, le garantir,
{{c|CHAPITRE II.}}
par des haies mortes, de la dent des

troupeaux, & on ne peut efpérer
{{c|Observations générales sur la formation
avoir une bonne clôture qu’à la huitième
des Haies.}}
ou à la dixième année.
Le prunelier tient le fécond rang,
Le but est d’interdire aux hommes & aux animaux l’entrée d’un champ, d’une vigne, &c., excepté par l’endroit destiné à la porte : on peut même empêcher les poules & les chiens d’y pénétrer ; alors la haie est parfaite, de quelqu’espèce d’arbres qu’elle soit plantée. On sent combien une pareille haie devient intéressante pour un jardin potager ou pour un verger. Existe-t —il des moyens de s’en procurer de semblables ? Oui, sans doute ; mais il faut multiplier les soins, surtout pendant les premières années. Une fois formée, elle en exige bien peu, & on doit, en général, attribuer son dépérissement au trop d’épaisseur qu’on lui laisse acquérir.
le rofier fauvage le troiiième, l’e/77zevinette
vient enfuite avec le grofeillier
Vaut-il mieux planter des pieds enracinés, ou semer sur place ? Si on désire promptement jouir, il faut planter ; mais si on veut longuement jouir, il vaut mieux semer. A bien prendre, le semis est à préférer, & il ne diffère pas de beaucoup la jouissance, parce que la plante ne souffre pas de la transplantation ; d’ailleurs elle conferve son pivot, objet de la plus grande importance, & dont dépend surtout la vigueur de la végétation.
épineux, (voyei ces mots). La

meilleure de toutes les haies feroit
Soit qu’on veuille se procurer une haie épineuse ou fruitière, ou forestière, le premier foin consiste à défoncer profondément le terrain, &
fans contredit celle faite avec le
houx, fi la lenteur de fa végétation
ne s’oppofoit aux défirs que les propriétaires
ont de jouir.
Je ne place pas les ron’ces au rang
des arbuftes deftinés à la formation
des haies ; elles en font les deftructeurs
les plus rapides, à moins
qu’elles ne foient feules & féparées
de toutes autres efpèees d’arbres.
Alors elles ne forment plus de véritables
haies * parce qu’elles n’ont plus
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rampent çâi & là, elles s’enracinent
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un vafte efpace de terrain.
CHAPITRE
II.
Obfervat’wns généralesfur la formation
des Haies.
Le but eft d’interdire aux hommes
8>C aux animaux l’entrée d’un champ,
d’une vigne, &c., excepté par l’endroit
deftiné à la porte : on peut
même empêcher les poules & les
chiens d’y pénétrer ; alors la haie eft
parfaite, de quelqu’efpèce d’arbresqu’elle
foit plantée. On fent combien
une pareille haie devient intéreffante
pour un jardin potager ou
pour un verger. Exifte-t —ildes moyens
de s’en procurer de femblables ? Oui,.
fans doute ; mais il faut multiplier les
foins, fur-tout pendant les premières
années. Une fois formée, elle ert
exige bien.peu, & on doit, en général,
attribuer fon dépériffement au
trop d’épaiffeur qu’on lui laiffe acquérir.
Vaut-il mieux planter des pieds
enracinés, ou femer fur place ? Si ort
défire promptement jouir, il faut
planter ; mais fi on veut longuement
jouir, il vaut mieux femer. A bien
prendre, le femis eft à préférer, &
il ne diffère pas de beaucoup la jouiffance,
parce que la plante ne fouffre
pas de la tranfplantation ; d’ailleurs^
elle conferve fon pivot, objet de
la plus grande importance, & dont
dépend fur-tout la vigueur de la
végétation.
Soit qu’on veuille fe procurer unehaie
épineufe ou fruitière, ou foreftière,
le premier foin confifte à défoncer
profondément le terrain, &T