« Contes choisis des frères Grimm/Tom Pouce » : différence entre les versions

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L'homme se mit à rire.
 
— Comment cela est-il possible, dit-il, tu es beaucoup trop petit pour conduire, le cheval par la bride.
 
— Ça ne fait rien, si maman veut atteler je m'installerai dans l'oreille du cheval et je lui crierai où il faudra qu'il aille.
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— Eh bien, dit le père, nous allons essayer.
 
La mère attela et installa Tom Pouce dans l'oreille du cheval. Le petit homme lui cria le chemin qu'il fallait prendre. « Hue ! dia ! Rue ! dia ! » et le cheval marcha ainsi, comme, s'il eût été guidé, par un véritable charretier ; la charrette arriva dans le bois par la bonne route.
 
 
 
Au moment où la voiture tournait au coin d'une haie, tandis que, le petit criait : Dia, Dia ! deux étrangers vinrent à passer.
 
— Voilà, s'écria l'un d'eux, une charrette qui marche sans que l'on voie le charretier et cependant on entend sa voix.
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Elle poursuivit sa route et s'arrêta juste à l'endroit où se trouvait le bois abattu.
 
Quand Tom Pouce, aperçut son père, il lui cria :
 
— Vois-tu, père, me voilà avec la voiture, maintenant viens me faire descendre.
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— Mais où es-tu ?
 
— Cherchez par, terre, répondit-il, et du côté d'où vient la voix.
 
Les voleurs finirent par le trouver.
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— Je vous passerai tout ; tendez-moi les mains.
 
Cette fois, la servante entendit bien nettement, elle sauta à bas de son lit et se précipita vers la porte. Les voleurs s'enfuirent comme si le diable eût été à leurs trousses, mais n'ayant rien remarqué, la servante alla allumer une chandelle. Quand elle revint, Tom Pouce alla se cacher dans le foin, et la servante, ayant fouillé, partout sans avoir rien pu découvrir, crut avoir rêvé les yeux ouverts et alla se recoucher.
 
 
 
Tom Pouce s'était blotti dans le foin et s'y était arrangé une bonne, place, pour dormir ; il comptait s'y reposer jusqu'au jour et puis retourner chez ses parents. Mais il dut en voir bien d'autres, car ce monde est plein de peines et de, misères. La servante se leva dès l'aurore, pour donner à manger aux bestiaux. Sa première visite fut pour la grange où elle prit une brassée du foin là où se trouvait précisément endormi le pauvre Tom. Mais il dormait d'un sommeil si profond qu'il ne s'aperçut de rien et ne s'éveilla que quand il fut dans la bouche d'une vache qui l'avait pris avec son foin.
 
— Mon Dieu ! s'écria-t-il, me voilà dans le moulin à foulon.
 
Mais il se rendit bientôt compte où il se, trouvait réellement. Il prit garde, de ne pas se laisser broyer entre les dents, et finalement glissa dans la gorge et dans la panse. « Les fenêtres ont été oubliées dans cet appartement, se dit-il, et l'on n'y voit ni le soleil, ni chandelle. » Ce, séjour lui déplut beaucoup et, ce qui aggravait encore la situation, c'est qu'il arrivait toujours du nouveau foin et que l’espace qu’il occupait devenait de plus en plus, étroit. Il se mit à crier le plus haut qu'il put :
 
— Ne m'envoyez plus de fourrage, ne m'envoyez plus de fourrage, !
 
La servante à ce moment était justement en train de traire la vache. En entendant parler sans voir personne, et, reconnaissant la même voix que celle qui l'avait déjà éveillée la nuit, elle fut prise d'une telle frayeur qu'elle tomba de son tabouret et répandit son lait.
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— Tu es folle, répondit le prêtre.
 
Il se rendit cependant à l'étable afin de s'assurer de ce, qui se passait.
 
À peine y eut-il mis le pied que Tom Pouce s'écria de nouveau :
 
— Ne m’envoyez plus de fourrage, ne m'envoyez plus, de fourrage.
 
La frayeur gagna le curé lui-même et, s'imaginant qu'il y avait un diable dans le corps de la vache, il dit qu'il fallait la tuer. Ainsi fut fait, et l'on jeta au fumier la panse, où se trouvait le pauvre Tom Pouce.
 
 
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Il eut beaucoup de mal à se démêler de là et il commençait à passer sa tête quand survint un nouveau malheur. Un loup affamé qui passait par là avala la panse de la vache avec le petit bonhomme d'une seule bouchée. Tom Pouce ne perdit pas courage. « Peut-être, se dit-il, ce loup sera-t-il traitable. » Et de son ventre où il était enfermé il lui cria :
 
— Cher loup, je, vais t'indiquer un bon repas à faire.
 
— Et où cela ? dit le loup.
 
Dans telle et telle maison ; tu n'auras qu'à te glisser par le soupirail de la cuisine, et tu trouveras des gâteaux, du lard, des saucisses à bouche, que veux-tu.
 
Et il lui indiqua exactement la maison de son père.