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Des Grassins dit après une pause en frappant sur l’épaule de Grandet : |
Des Grassins dit après une pause en frappant sur l’épaule de Grandet : — Il fait bon avoir de bons parents comme ça… |
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— Il fait bon avoir de bons parents comme ça… |
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— Oui, oui, sans que ça paraisse, répondit Grandet, je suis un bon pa… parent. J’aimais mon frère, et je le prouverai bien si si ça ne ne coûte pas… |
— Oui, oui, sans que ça paraisse, répondit Grandet, je suis un bon pa… parent. J’aimais mon frère, et je le prouverai bien si si ça ne ne coûte pas… |
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— Nous allons vous quitter, Grandet, lui dit le banquier en l’interrompant heureusement avant qu’il n’achevât sa phrase. Si j’avance mon départ, il faut mettre en ordre quelques affaires. |
— Nous allons vous quitter, Grandet, lui dit le banquier en l’interrompant heureusement avant qu’il n’achevât sa phrase. Si j’avance mon départ, il faut mettre en ordre quelques affaires. |
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— Bien, bien. Moi-même, raa… apport à ce que vouvous savez je je vais me rereretirer dans ma cham… ambre des dédélibérations, comme dit le président Cruchot. |
— Bien, bien. Moi-même, raa… apport à ce que vouvous savez, je je vais me rereretirer dans ma cham… ambre des dédélibérations, comme dit le président Cruchot. |
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— Peste ! je ne suis plus monsieur de Bonfons, pensa tristement le magistrat dont la figure prit l’expression de celle d’un juge ennuyé par une plaidoirie. |
— Peste ! je ne suis plus monsieur de Bonfons, pensa tristement le magistrat dont la figure prit l’expression de celle d’un juge ennuyé par une plaidoirie. |
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— Nous irons plus tard, répondit le président. Si mon oncle le permet, j’ai promis à mademoiselle de Gribeaucourt de lui dire un petit bonsoir, et nous nous y rendrons d’abord. |
— Nous irons plus tard, répondit le président. Si mon oncle le permet, j’ai promis à mademoiselle de Gribeaucourt de lui dire un petit bonsoir, et nous nous y rendrons d’abord. |
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— Au revoir donc, messieurs, dit madame des Grassins. Et, quand les des Grassins furent à quelques pas des deux Cruchot, Adolphe dit à son père : |
— Au revoir donc, messieurs, dit madame des Grassins. Et, quand les des Grassins furent à quelques pas des deux Cruchot, Adolphe dit à son père : — Ils fument joliment, hein ? |
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— Ils fument joliment, hein ? |
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— Tais-toi donc, mon fils, lui répliqua sa mère, ils peuvent encore nous entendre. D’ailleurs ce que tu dis n’est pas de bon goût et sent |
— Tais-toi donc, mon fils, lui répliqua sa mère, ils peuvent encore nous entendre. D’ailleurs ce que tu dis n’est pas de bon goût et sent l’École de Droit. |
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— Eh ! bien, mon oncle, s’écria le magistrat quand il vit les des Grassins éloignés, j’ai commencé par être le président de Bonfons, et j’ai fini par être tout simplement un Cruchot. |
— Eh ! bien, mon oncle, s’écria le magistrat quand il vit les des Grassins éloignés, j’ai commencé par être le président de Bonfons, et j’ai fini par être tout simplement un Cruchot. |
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— J’ai bien vu que ça te contrariait ; mais le vent était aux des Grassins. Es-tu bête, avec tout ton esprit ? |
— J’ai bien vu que ça te contrariait ; mais le vent était aux des Grassins. Es-tu bête, avec tout ton esprit ?… Laisse-les s’embarquer sur un ''nous verrons'' du père Grandet, et tiens-toi tranquille, mon petit : Eugénie n’en sera pas moins ta femme. |
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En quelques instants la nouvelle de la magnanime résolution de Grandet se répandit dans trois maisons à la fois, et il ne fut plus |
En quelques instants la nouvelle de la magnanime résolution de Grandet se répandit dans trois maisons à la fois, et il ne fut plus |