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À la place de ce canal où se déployaient des voiles, où flottaient de grands navires, où l’industrie et la navigation étalaient leurs prodiges, on ne trouve plus que des champs où la charrue a passé, on ne voit plus que des arbres et des moissons. Au nord de la fontaine Artacé, à un mille de distance, des amas de ruines couvrent le penchant d’un coteau spacieux presque tout entier planté de vignes. Dans la partie la plus élevée du coteau, vous voyez une vallée ou ravin qui parait avoir été creusé par l’eau des pluies. C’est là que se trouvent les restes les plus importans de l’ancienne Cisyque. Les deux cotés du ravin sont couverts de débris d’édifices, de pans de murailles, d’arches encore debout ou couchées à terre, de blocs de brique, de pierres de taille dispersées. À l’extrémité du ravin s’élève un mur de granit d’une très-grande hauteur : cette muraille, qu’on prendrait de loin pour une immense tour, produit, au milieu de mille débris épars, un effet très-pittoresque. À coté de ce grand mur, à droite, on remarque une porte en grosses pierres taillées, à laquelle le temps sembie n’avoir rien. changé. On peut reconnaître près de là l’emplacement et quelques restes d’un vaste amphithéâtre.
À la place de ce canal où se déployaient des voiles, où flottaient de grands navires, où l’industrie et la navigation étalaient leurs prodiges, on ne trouve plus que des champs où la charrue a passé, on ne voit plus que des arbres et des moissons. Au nord de la fontaine Artacé, à un mille de distance, des amas de ruines couvrent le penchant d’un coteau spacieux presque tout entier planté de vignes. Dans la partie la plus élevée du coteau, vous voyez une vallée ou ravin qui parait avoir été creusé par l’eau des pluies. C’est là que se trouvent les restes les plus importans de l’ancienne Cisyque. Les deux cotés du ravin sont couverts de débris d’édifices, de pans de murailles, d’arches encore debout ou couchées à terre, de blocs de brique, de pierres de taille dispersées. À l’extrémité du ravin s’élève un mur de granit d’une très-grande hauteur : cette muraille, qu’on prendrait de loin pour une immense tour, produit, au milieu de mille débris épars, un effet très-pittoresque. À coté de ce grand mur, à droite, on remarque une porte en grosses pierres taillées, à laquelle le temps semble n’avoir rien changé. On peut reconnaître près de là l’emplacement et quelques restes d’un vaste amphithéâtre.


Plusieurs des voyageurs qui ont vu Cisyque dans le dix-septième et le dix-huitième siècles, ont été plus heureux que nous ; car ils ont pu voir des murailles debout, des colonnes, des statues. « Cette ville, dit Stochove que nous avons déjà citée, {{Tiret|pou|vait}}
Plusieurs des voyageurs qui ont vu Cisyque dans le dix-septième et le dix-huitième siècles, ont été plus heureux que nous ; car ils ont pu voir des murailles debout, des colonnes, des statues. « Cette ville, dit Stochove que nous avons déjà citée, {{Tiret|pou|vait}}