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{{Tiret2|s’é|largit}} à mesure qu’elle s’étend vers te nord. Depuis mon arrivée en Orient, je n’avais pas encore vu le cerisier que l’Europe a reçu de l’Asie ; je l’ai trouvé dans la vallée de Lampsaque ; j’y ai retrouvé aussi le sorbier que des préjugés populaires ont banni de plusieurs provinces de France ; je voyais partout sur mon chemin le chèvre-feuille, l’églantier sauvage, et la ronce avec sa mûre noire. Près du ruisseau dont nous remontions la rive, on trouvait autrefois des ruines. qu’on croyait être celles d’un temple de Priape ; M. Castelan, le seul voyageur qui en ait parlé, avait vu en 1707 une colonne encore debout, et beaucoup d’autres débris gisant sans ordre parmi tes herbes, à moitié ensevelis sous les sables, ou recouverts en partie par les eaux de la rivière ; la plupart de ces débris ont disparu ; deux ou trois tronçons de colonnes, quelques fragmens de marbre, voilà tout ce qui, reste ; il faut donc renoncer à l’espoir de reconnaître là l’emplacement d’un temple, et de savoir à quel dieu ce temple fut consacré. Toutefois le seul aspect du lieu me fait pencher pour l’opinion de M. Castelan.
{{Tiret2|s’é|largit}} à mesure qu’elle s’étend vers te nord. Depuis mon arrivée en Orient, je n’avais pas encore vu le cerisier que l’Europe a reçu de l’Asie ; je l’ai trouvé dans la vallée de Lampsaque ; j’y ai retrouvé aussi le sorbier que des préjugés populaires ont banni de plusieurs provinces de France ; je voyais partout sur mon chemin le chèvre-feuille, l’églantier sauvage, et la ronce avec sa mûre noire. Près du ruisseau dont nous remontions la rive, on trouvait autrefois des ruines qu’on croyait être celles d’un temple de Priape ; M. Castelan, le seul voyageur qui en ait parlé, avait vu en 1797 une colonne encore debout, et beaucoup d’autres débris gisant sans ordre parmi tes herbes, à moitié ensevelis sous les sables, ou recouverts en partie par les eaux de la rivière ; la plupart de ces débris ont disparu ; deux ou trois tronçons de colonnes, quelques fragmens de marbre, voilà tout ce qui, reste ; il faut donc renoncer à l’espoir de reconnaître là l’emplacement d’un temple, et de savoir à quel dieu ce temple fut consacré. Toutefois le seul aspect du lieu me fait pencher pour l’opinion de M. Castelan.


Vous savez, mon cher ami, que lorsque nous étions naguère sur l’emplacement d’Ilion nous n’avons interrogé ni le marbre ni la pierre ; les collines, les sources, les plaines, nous servaient d’indication, pour découvrir le lieu où fut la cité des Troyens. Ne pourrions-nous pas faire de même aujourd’hui, pour retrouver la place d’un temple
Vous savez, mon cher ami, que lorsque nous étions naguère sur l’emplacement d’Ilion nous n’avons interrogé ni le marbre ni la pierre ; les collines, les sources, les plaines, nous servaient d’indication, pour découvrir le lieu où fut la cité des Troyens. Ne pourrions-nous pas faire de même aujourd’hui, pour retrouver la place d’un temple