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le prestige de sa puissance, se présenta chez Sonthonax, accompagné d’un nombreux état-major dévoué ; et saluant le dictateur avec toute l’apparence d’une soumission respectueuse, il lui remit la dépêche suivante :

Toussaint Louverture, général en chef de l’armée de Saint-Domingue,
Au citoyen Sonthonax, réprésentant du peuple et commissaire
délégué aux îles sous-le-vent.

Privés depuis longtemps des nouvelles du gouvernement français, ce long silence affecte les vrais amis de la République. Les ennemis de l’ordre et de la liberté cherchent à profiler de l’ignorance où nous sommes, pour faire circuler des nouvelles dont le but est de jeter le trouble dans la colonie.

Dans ces circonstances, il est nécessaire qu’un homme instruit des événemens, et qui a été le témoin des changemens qui ont produit sa restauration et sa tranquillité, veuille bien se rendre auprès du Directoire exécutif pour lui faire connaître la vérité.

Nommé député de la colonie au Corps législatif, des circonstances impérieuses vous firent un devoir de rester quelque temps encore au milieu de nous : alors votre influence était nécessaire ; des troubles nous avaient agités ; il fallait les calmer. Aujourd’hui que l’ordre, la paix, le zèle pour le rétablissement des cultures, nos succès sur nos ennemis extérieurs et leur impuissance, vous permettent de vous rendre à vos fonctions, allez dire à la France ce que vous avez vu, les prodiges dont vous avez été témoin ; et soyez toujours le défenseur de la cause sacrée que vous avez embrassée, dont nous sommes les éternels soldats.

Salut et respect, Toussaint Louverture

.


Sonthonax promit-il sur le champ de partir ?

« Le commissaire, dit Pamphile de Lacroix, déconcerté, reconnut avec effroi son isolement ; et trop heureux qu’on daignât lui ménager une déférence extérieure, il se résigna sans murmures à l’injonction secrète qui lui fat personnellement faite de vider la colonie. »

Ce serait donc après cette scène, jouée par T. Louverture, avec tout l’art d’un acteur consommé, qu’on aurait