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4 B P I S. T R E L’Hyver eft-il plus dqux, l’Efté plus tempfi-é"? Que le Moiflbn de fleurs plus vive, plus brillante Que celle qu’on y void, & que F^ore y prefente ? En quel endroitl’Au,tomne a-t’il des fruits fi beaux} Elï-il rien de fi pur que l’eau de nos Ruiflèaux î Et trouve-t’on ailleurs un Ciel plus favorable , Cere'splus libérale, & Bachus'plus aimable. C’eft dans nos Champs, aue la fimplicitc. Joint l’honnête travail à la tranciui ité, On mcprifc le luxe, on négligé les modes , On n’eft jamais fu jet à dés Loix incommodes , Les di veniflèmens n’ont rien de faftueux , Et les Repas font bons, fans être fomptueux ; Enfin, parmy les Ris, les Jeux, & l’Abondance, ■ On void du fiecle d’Or, les moeurs, & l’innocence. . Je ne veux pas pourtant vantermal à propos Une Oifiv.etc lâche, un indigne Repos ; J’eftime ces Elprits, qui par des foins utiles, Honorent leur Patrie, & reforment les Villes -, 11 eft beau de chercher avec avidité Cette gloire qui mene à l’immortalité ; Mais peut-on aiiémenl: dans le temps où nous fommes. Suivre fans s’égarer les Pas de ces grands Hommes J J’efpererois en vainde fi nobles Emplois ; Je ne fus jamais propre à débroüiller les Loix j Polirparoîrre au Barreau, j’ai trop peud’eloquence ; Jc manque pour la Chaire , & d’art & de fcience ; Entmmot, cherDumon, le Ciel ne m’a donné Qu’un talent mediocre, ?c qu’un Eljirit borné. On ne doit fe mêler que de ce qu’on fçait faire. Un innocent loifir m’eft un bien neceflaire, Mon (brteft d’être libre, 6c jeferois fâché Qii’à de penililcs foins mon cœur fut attaché} Il faut que le Repos jufqu’au bout m’accompagne. Je veux encor paffer ma vie à la Campagne, Et s’il plait au Deftind’en prolonger le cours, J e veux vivre pour moi, le relie de mes jours. Là fous des Orangers, quand je fuis las de lire. J’ai- DB-.7=db,Google