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548 REVUE DES DEUX MONDES. |
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nous avons un état fort différent qui nous fait vivre, et c'est pendant les momens que nous dérobons à cet état que nous nous occupons de cette belle étude de l'Inde, qui, cultivée seule, nous |
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livre que quand on a pourvu par d'autres moyens à son exis- |
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nous avons un état fort différent qui nous fait vivre, et c'est pen- |
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dant les momens que nous dérobons à cet état que nous nous occu- |
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pons de cette belle étude de l'Inde, qui, cultivée seule, nous |
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pensé de ses efforts par la reconnaissance des savans ! Mais, comme |
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toutes les sciences nouvelles, les études indiennes venaient se |
toutes les sciences nouvelles, les études indiennes venaient se |
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heurter à une incrédulité et parfois même à une malveillance plus |
heurter à une incrédulité et parfois même à une malveillance plus |
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dures à supporter que la contradiction ; Eugène Burnouf |
dures à supporter que la contradiction ; Eugène Burnouf rencontrait, parmi ceux-là mêmes qui auraient dû le soutenir, une opposition qui l'a poursuivi jusque sur son lit de mort. |
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trait, parmi ceux-là mêmes qui auraient dû le soutenir, une opposi- |
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tion qui l'a poursuivi jusque sur son lit de mort. |
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Au milieu de toutes ces luttes, ses forces déclinaient. Il sentait |
Au milieu de toutes ces luttes, ses forces déclinaient. Il sentait |
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la vie lui échapper, et il aurait voulu pouvoir prendre un secrétaire |
la vie lui échapper, et il aurait voulu pouvoir prendre un secrétaire |
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pour ménager son temps : — « Je ne me porte pas bien, écri- |
pour ménager son temps : — « Je ne me porte pas bien, écri- |
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vait-il à son neveu, et la grippe que j'ai eue n'est qu'une phase d'un |
vait-il à son neveu, et la grippe que j'ai eue n'est qu'une phase d'un |
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malaise plus profond. » — Sa dernière lettre est du 18 mars |
malaise plus profond. » — Sa dernière lettre est du 18 mars 1852. Elle |
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est aussi adressée à |
est aussi adressée à Émile Burnouf. Il lui dit : — « Je me trouve |
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depuis le mois de novembre dans un état de santé déplorable. Ces |
depuis le mois de novembre dans un état de santé déplorable. Ces |
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oppressions et défaillances, que tu m'avais vues cet été, ont éclaté |
oppressions et défaillances, que tu m'avais vues cet été, ont éclaté |
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force, a presque détruit la possibilité du travail intellectuel, ou du |
force, a presque détruit la possibilité du travail intellectuel, ou du |
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moins l'a rendu lent et difficile, et m'a jeté dans une fatigue et une |
moins l'a rendu lent et difficile, et m'a jeté dans une fatigue et une |
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impuissance |
impuissance incurables… Il y a des momens où je ne me sens plus |
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que l'ombre de moi-même. » |
que l'ombre de moi-même. » |
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Quand j'écrivais ces mots il y a quelques semaines, ma pensée |
Quand j'écrivais ces mots il y a quelques semaines, ma pensée |
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se reportait avec angoisse vers le coin de la Bretagne où une autre |
se reportait avec angoisse vers le coin de la Bretagne où une autre |
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de pensée. Cartons deux se sont fait de la science la même idée et se |
de pensée. Cartons deux se sont fait de la science la même idée et se |
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sont proposé la même tâche : — « Analyser les œuvres de la pensée |
sont proposé la même tâche : — « Analyser les œuvres de la pensée |
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humaine, en assignant à chacune son caractère essentiel , |
humaine, en assignant à chacune son caractère essentiel, découvrir les analogies qui les rapprochent les unes des autres, et chercher la raison de ces analogies dans la nature même de l'intelli- |
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vrir les analogies qui les rapprochent les unes des autres, et cher- |
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cher la raison de ces analogies dans la nature même de l'intelli- |
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gence. » — L'histoire de l'esprit humain était, suivant le mot de |
gence. » — L'histoire de l'esprit humain était, suivant le mot de |
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M. Renan, le but suprême qu'ils posaient à la science, histoire non |
M. Renan, le but suprême qu'ils posaient à la science, histoire non |