« Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 3.djvu/282 » : différence entre les versions
→Page non corrigée : Page créée avec « tarda pas à les réclamer, en échange d’autres prisonniers ; mais les Anglais n’y consentirent pas. Ils refusèrent également, et aux colons et à Sonthonax, de li... » |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 5 : | Ligne 5 : | ||
Nous trouvons toute naturelle la démarche des colons ; mais nous qualifions celle de Sonthonax ''de mauvaise action''. Un sentiment de délicatesse personnelle aurait dû le porter à s’abstenir de réclamer l’extradition de Pinchinat : sa haine ne connut point de borne, et l’histoire doit flétrir un tel sentiment, en rendant hommage à la générosité des Anglais<ref> En 1803, nais tous deux en prison à la Conciergerie de Paris, Sonthonax se rapprocha de Pinchinat. L’infortune a ses enseignemens : elle sait corriger les hommes de leurs passions. </ref>. |
Nous trouvons toute naturelle la démarche des colons ; mais nous qualifions celle de Sonthonax ''de mauvaise action''. Un sentiment de délicatesse personnelle aurait dû le porter à s’abstenir de réclamer l’extradition de Pinchinat : sa haine ne connut point de borne, et l’histoire doit flétrir un tel sentiment, en rendant hommage à la générosité des Anglais<ref> En 1803, nais tous deux en prison à la Conciergerie de Paris, Sonthonax se rapprocha de Pinchinat. L’infortune a ses enseignemens : elle sait corriger les hommes de leurs passions. </ref>. |
||
Embarqués le 15 février 1797 sur la frégate le ''Succès, '' les prisonniers furent amenés à Portsmouth, en Angleterre, où ils restèrent jusqu’au 1{{er}} août de la même année. Échangés par le gouvernement français, ils furent conduits tous à Cherbourg<ref> Le rapport de Leborgne a osé dire que Pinchinat s’est ''volontairement '' rendu en Angleterre — « pour ''traiter '' avec Pitt de la livraison de Saint |
Embarqués le 15 février 1797 sur la frégate le ''Succès, '' les prisonniers furent amenés à Portsmouth, en Angleterre, où ils restèrent jusqu’au 1{{er}} août de la même année. Échangés par le gouvernement français, ils furent conduits tous à Cherbourg<ref> Le rapport de Leborgne a osé dire que Pinchinat s’est ''volontairement '' rendu en Angleterre — « pour ''traiter '' avec Pitt de la livraison de Saint-Domingue, et mettre sa fortune à couvert. »</ref>. |