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la jeune fille dans une pension. La pension, cette fois, était accueillante et gaie ; Emily s’y trouvait avec sa sœur Charlotte et sous la direction d’une amie de celle-ci. Mais à peine y était-elle qu’elle se mit à dépérir, toujours muette, résignée, appliquée à ses devoirs : elle y serait morte, si Charlotte ne l’avait ramenée à Haworth. Un an après, nouvel exil. Emily prit une place d’institutrice à Halifax : elle y passa un hiver, puis s’en revint à ses bruyères, incapable décidément de jamais trouver de l’emploi en dehors de la maison paternelle.
la jeune fille dans une pension. La pension, cette fois,
était accueillante et gaie ; Emily s’y trouvait avec sa
sœur Charlotte et sous la direction d’une amie de
celle-ci. Mais à peine y était-elle qu’elle se mit à
dépérir, toujours muette, résignée, appliquée à ses
devoirs : elle y serait morte, si Charlotte ne l’avait
ramenée à Haworth. Un an après, nouvel exil. Emily
prit une place d’institutrice à Halifax : elle y passa un
hiver, puis s’en revint à ses bruyères, incapable décidément
de jamais trouver de l’emploi en dehors de
la maison paternelle.


De 1837 à 1842, Emily resta seule à Haworth, avec son père et sa tante. Elle s’occupait du ménage, soignait la vieille servante Tabby, qui s’était cassé la jambe, surveillait l’éducation de ses chiens, de ses chats et de ses poules, et, aux heures de liberté, courait parmi les bruyères, sous le vent qui soufflait. Pendant les vacances, la famille se réunissait, et la joyeuse vie d’autrefois recommençait. Personne autant qu’Emily ne paraissait s’y plaire.
De 1837 à 1842, Emily resta seule à Haworth, avec
son père et sa tante. Elle s’occupait du ménage, soignait
la vieille servante Tabby, qui s’était cassé la
jambe, surveillait l’éducation de ses chiens, de ses
chats et de ses poules, et, aux heures de liberté, courait
parmi les bruyères, sous le vent qui soufflait.
Pendant les vacances, la famille se réunissait, et la
joyeuse vie d’autrefois recommençait. Personne
autant qu’Emily ne paraissait s’y plaire.


Il y avait aussi, dans ces années, un desservant (<i>curate</i>) qui venait souvent dans la maison des Brontë et qui semble avoir fait sur Emily une impression assez vive. C’était un beau jeune homme plein de galanterie, et miss Ellen Nussey, l’amie des demoiselles Brontë, a raconté à miss Mary Robinson que sa présence au presbytère mettait dans les yeux d’Emily un éclat inaccoutumé.
Il y avait aussi, dans ces années, un desservant
(<i>curate</i>) qui venait souvent dans la maison des Brontë
et qui semble avoir fait sur Emily une impression
assez vive. C’était un beau jeune homme plein de
galanterie, et miss Ellen Nussey, l’amie des demoiselles
Brontë, a raconté à miss Mary Robinson que sa
présence au presbytère mettait dans les yeux d’Emily
un éclat inaccoutumé.




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Le bonheur d’Emily devait être de peu de durée.

En 1842, sur les instances de Charlotte, la pauvre fille
se laissa mener à Bruxelles, où un maître de pension
Le bonheur d’Emily devait être de peu de durée. En 1842, sur les instances de Charlotte, la pauvre fille se laissa mener à Bruxelles, où un maître de pension s’offrait
s’offrait