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{{tiret2|passa|gères}} dans les temps de transition, et en même temps qu’il en parle, il ne dissimule pas que ces souffrances passagères ont été pour la plupart le passage de la vie à la mort, et pour le restant le mouvement de transition dans une condition inférieure à celle dans laquelle ils étaient placés auparavant. S’il dit, plus loin, que les malheurs de ces ouvriers sont inséparables du progrès de l’industrie et nécessaires au bien-être national, il dit simplement que le bien-être de la classe bourgeoise a pour condition nécessaire le malheur de la classe laborieuse.
{{tiret2|passa|gères}} dans les temps de transition, et en même
temps qu’il en parle, il ne dissimule pas que ces
souffrances passagères ont été pour la plupart le
passage de la vie à la mort, et pour le restant le
mouvement de transition dans une condition inférieure à celle dans laquelle ils étaient placés
auparavant. S’il dit, plus loin, que les malheurs
de ces ouvriers sont inséparables du progrès de
l’industrie et nécessaires au bien-être national, il
dit simplement que le bien-être de la classe bourgeoise a pour condition nécessaire le malheur de
la classe laborieuse.


Toute la consolation que M. Bowring prodigue
Toute la consolation que M. Bowring prodigue aux ouvriers qui périssent, et, en général, toute la doctrine de compensation que les ''{{lang|en|free-traders}}'' établissent, revient à ceci :
aux ouvriers qui périssent, et, en général, toute
la doctrine de compensation que les ''{{lang|en|free-traders}}''
établissent, revient à ceci :


Vous autres milliers d’ouvriers qui périssez, ne vous désolez pas. Vous pouvez mourir en toute tranquillité. Votre classe ne périra pas. Elle sera toujours assez nombreuse pour que le capital la puisse décimer, sans avoir à craindre de l’anéantir. D’ailleurs, comment voulez-vous que le capital trouve un emploi utile, s’il n’avait pas soin de se ménager toujours la matière exploitable, les ouvriers, pour les exploiter de nouveau ?
Vous autres milliers d’ouvriers qui périssez, ne
vous désolez pas. Vous pouvez mourir en toute
tranquillité. Votre classe ne périra pas. Elle sera
toujours assez nombreuse pour que le capital la
puisse décimer, sans avoir à craindre de l’anéantir. D’ailleurs, comment voulez-vous que le capital trouve un emploi utile, s’il n’avait pas soin
de se ménager toujours la matière exploitable,
les ouvriers, pour les exploiter de nouveau ?


Mais aussi, pourquoi poser encore comme problème à résoudre l’influence que la réalisation du
Mais aussi, pourquoi poser encore comme problème à résoudre l’influence que la réalisation du libre-échange exercera sur la situation de la classe ouvrière ? Toutes les lois que les économistes ont exposées, depuis Quesnay jusqu’à Ricardo, sont
libre-échange exercera sur la situation de la classe
ouvrière ? Toutes les lois que les économistes ont
exposées, depuis Quesnay jusqu’à Ricardo, sont