« Voyage au Japon » : différence entre les versions

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===Première partie===
 
Le morceau suivant que nous pouvons donner comme ''inédit'', uisqu’ilpuisqu’il n’a jamais été traduit, est extrait d’un recueil espagnol, dont il n’a été imprimé que le premier volume et quelques cahiers du second qui n’ont pas même été publiés. Visitant, en 1823, la précieuse bibliothèque de I’Escurial, nous fûmes assez heureux pour obtenir du Père bibliothécaire l’exemplaire sur lequel est faite la traduction que nous offrons aux lecteurs de ce recueil. Nous prîmes en même temps connaissance du manuscrit ''original'' donné à cet établissement par le lieutenant-colonel d’artillerie D. Diego Panès.
 
Le Japon est si peu connu que, bien que les renseignemens que contient ce document aient plus de deux siècles de date, quoiqu’ils soient incomplets même sur les matières qui en sont l’objet spécial, nous avons cru faire une chose utile et agréable en le publiant. Nous avons pensé que l’immobilité de la civilisation dans l’Orient, et particulièrement en Chine et au Japon, n’ayant point cessé, il était présumable que l’état intérieur du pays se trouvait encore tel que le dépeint D. Rodrigo de Velasco, auteur de cette relation. Depuis l’époque où elle fut écrite (1608), la difficulté des rapports avec le Japon s’est accrue par l’expulsion des chrétiens qui eut lieu peu de temps après les évènemens racontés par ce voyageur, qui ''seul'' peut-être, a traversé une partie de cet empire, non-seuIement avec la permission du gouverneur, mais encore avec toutes marques d’une protection et d’une bienveillance signalées.
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<small>Du reste, le peu que nous connaissons de cette contrée ne fait qu’ajouter un nouvel intérêt à la relation de don Rodrigo de Velasco. La grane histoire de Koempfer et le voyage de Golowuin sont jusqu’à présent les ouvrages les plus exacts. Les résidens hollandais eux-mêmes ne pénètrent pas dans l’intérieur de l’empire; il leur est encore moins permis de le traverser, comme le fit notre auteur. A peine sont-ils arrivés à Nanagaski, qu’on les tient comme renfermés dans ce port. Cependant, on annonçait dernièrement qu’un jeune voyageur, M. Siebold, grâces à sa profession de médecin, était parvenu à recueillir un grand nombre de renseignemens curieux sur l’histoire, les mœurs et l’adminsitration du Japon, quoiqu’il paraisse certain qu’il se soit peu éloigné de la résidence hollandaise. Malheureusement M. Siebold eut l’indiscrétion de faire part lui-même à plusieurs journaux d’Europe de ses précieuses découvertes. Le gouvernement japonais en fut instruit, et M. Siebold, à l’instant de son départ, reçut l’ordre de ne pas sortir de Nangasaki. Depuis ce moment il y est devenu l’objet de la plus rigoureuse surveillance. S’il en était ainsi, cette circonstance fâcheuse pour les sciences, donnerait encore un prix inattendu au manuscrit de don Rodrigo de Velasco.</small><br />
<small>(3) Le ducat espagnol vaut onze réaux de vellon (2 fr. 60 cent environ.</small><br />
 
 
===Deuxième partie===