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II?. REVUE. CHRONIQUE. |
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a été dignement défendue. Les belles et austères paroles |
a été dignement défendue. Les belles et austères paroles |
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de M. Royer-Collard |
de M. Royer-Collard, prononcées dans la nuit, à la lueur des |
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flambeaux, ont été |
flambeaux, ont été d’un puissant effet ; la pairie eût été sauvée |
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par lui si elle eût pu |
par lui si elle eût pu l’être. Mais M. Odillon-Barrot lui a porté le |
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dernier coup par sa pressante logique, et, à la majorité de 024 suffrages |
dernier coup par sa pressante logique, et, à la majorité de 024 suffrages |
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contre 86, |
contre 86, l’hérédité de la pairie a été abolie. La consternation |
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est grande dans le camp opposé. Plus |
est grande dans le camp opposé. Plus d’hérédité en France |
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désormais’, dit-on ; désormais plus qu’une chambre ! désormais |
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plus rien qui se tienne debout par soi-même ! La révolution de 1 83o |
plus rien qui se tienne debout par soi-même ! La révolution de 1 83o |
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a été poussée cette fois à ses dernières conséquences. Nous voilà |
a été poussée cette fois à ses dernières conséquences. Nous voilà |
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revenus à la toute-puissance de |
revenus à la toute-puissance de l’assemblée constituante, qui, |
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malgré toutes ses vertus et ses admirables projets de bonheur et |
malgré toutes ses vertus et ses admirables projets de bonheur et |
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de liberté publics |
de liberté publics, nous a menés à l’anarchie et au sang. L’abolition |
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de |
de l’hérédité, c’est l’abolition de la pairie, l abolition du système |
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représentatif, tel que |
représentatif, tel que l’avaient voulu Montesquieu, et après |
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lui les plus grands publicistes. De trois pouvoirs que nous avions |
lui les plus grands publicistes. De trois pouvoirs que nous avions, |
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il |
il n’en reste plus qu’un seul, le pouvoir électif, un pouvoir sans |
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contrepoids. Vaines terreurs que tout cela ; la chambre est seulement |
contrepoids. Vaines terreurs que tout cela ; la chambre est seulement |
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appelée à constituer le troisième pouvoir de |
appelée à constituer le troisième pouvoir de l’Etat, et elle |
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s’en acquittera, il faut l’espérer, d’une manière digne du pays. |
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Mais voilà bien autre chose en Angleterre ! La chambre des pairs |
Mais voilà bien autre chose en Angleterre ! La chambre des pairs |
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a rejeté le bill de la réforme. Cette question de vie ou de mort a |
a rejeté le bill de la réforme. Cette question de vie ou de mort a |
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été hardiment tranchée en deux. Périsse |
été hardiment tranchée en deux. Périsse l’Angleterre plutôt qu’un |
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pi’incipe ! |
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pi'incipe ! |
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Il est impossible de dire |
Il est impossible de dire l’effet produit par cette nouvelle sur |
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l’Europe entière ! Le monde étonné respire à peine ; Londres murmure, |
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mais elle est calme. |
mais elle est calme. L’Angleterre, la France, l’Europe, ont |
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les yeux fixés sur Guillaume IV et lord Grey. En ce moment, ils |
les yeux fixés sur Guillaume IV et lord Grey. En ce moment, ils |
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tiennent en leurs mains les destinées de leur pays |
tiennent en leurs mains les destinées de leur pays, peut-être même |
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l’avenir de la civilisation et de la liberté : fasse le ciel qu’ils ut* |
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désespèrent pas |
désespèrent pas d’une cause aussi sacrée ! |